Voyailes

Plages et cocotiers ... Que faire à Nosy Be ??? Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, les activités sont nombreuses, essentiellement tournées vers la mer, mais pas seulement. Je vous laisse 2 liens qui vous apporteront beaucoup d'informations sur tout ce que vous pourrez organiser sur place :

Mada Découverte (consacré exclusivement à Nosy Be) et Normada (consacré au nord de Madagascar).

Comme ces 2 sites sont assez complets, je ne vous fais donc qu'un retour sur nos activités :

♦ Plongée : nous avons consacré 4 matinées à la découverte des fonds marins de Nosy Be. Il y a de nombreux centres de plongée sur place mais les plus actifs semblent être « Tropical Diving », « Manta » et « Coral Diving ». Pour ma part, j’ai préféré un club CMAS francophone (j’avoue que mes doutes sur les certifications PADI se sont encore confirmés durant notre séjour). J’ai donc choisi Scuba Nosy Be et je le dis ici : on nous a rarement aussi bien briefés sur la sécurité !

Nosy Be compte environ 16 sites de plongée répartis sur les régions de Nosy Sakatia, Nosy Komba, Tanikely et Nosy Iranja.

Notre 1ère plongée se fait sur "Manta Point" qui, comme son nom l’indique, est une station de nettoyage pour les mantas … pas de chance pour nous, elles ne sont pas au rendez-vous … mais le spectacle n’est pas toujours là où on l’attend …

Pour notre 2^ème journée, Erwan nous emmène sur Nosy-Sakatia, et c’est là que nous voyons notre 1^er groupe de baleines ! On passe près d’1 heure à suivre ces impressionnants mammifères : autant vous dire que c’est l’euphorie à bord !

Le lendemain, c’est en allant dans la réserve Tanikely nous les voyons à nouveau … c’est toujours aussi excitant !!!

La réserve de Tanikely est un parc naturel marin dont l’entrée est payante (10000A). Si les plages de Nosy Be sont superbes, ce n’est rien comparé à celles que l’on découvre ici : eau turquoise, sable blanc, cocotiers … entre 2 plongées on peut même faire la petite excursion jusqu’au phare qui offre une vue à 360°.

C’est ce jour, qu’on découvre les limites d’Ery, un malgache parisien qui plonge avec nous. On avait bien remarqué que sa flottabilité n’était pas franchement au point … mais ne pas savoir faire un vidage de masque alors qu’on est certifié pour aller jusqu’à 30m, et qu’on affiche 40 plongées au compteur c’est de la folie douce (voilà pourquoi j’émets des doutes sur les niveaux PADI … et c’est la 2^ème fois cette année que je vois ça).

Voici donc la petite anecdote de la journée : alors qu’Erwan nous montre un superbe antennaire à 24m, Ery (qui a malencontreusement touché son masque) panique et se met à remonter comme une fusée (imparable pour faire un accident de décompression). Par chance, Frank qui se trouve dans la zone des 10m. pour un problème d’oreille, l’attrape au passage. Mais notre plongeur Malgache est littéralement perdu : il jette son détendeur, se débat dans tous les sens et Frank a bien du mal à le calmer et à comprendre le problème. Erwan remonte alors lui aussi comme une flèche pour récupérer la situation. On les voit reparaître quelques minutes plus tard … la frayeur fait place alors à la colère !!! Vive le système PADI qui signifie bien "Pay Another Dollar Immediatly" … si tu veux avoir ton niveau ... sans penser à la vie des autres ! Erwan passera la journée du lendemain en piscine pour lui refaire une formation complète !!!

Voilà pour cet intermède non musical … ce qui me permet d’ailleurs de rebondir sur nos 2 dernières plongées. Ce matin il pleut, et nous sommes particulièrement pressés de nous mettre à l’eau. Nous sommes sur le site « Epave » où repose un bateau colonisé de milliers de poissons à 28m de fond. Nous sommes tous absorbés par ce que nous voyons quand tout à coup une musique se fait entendre sous l’eau : ce sont les chants des baleines qui vont nous accompagner sur nos 2 plongées matinales. Un rêve éveillé car il n’y a pas de mots pour décrire  ce que nous ressentons à ce moment. Pour terminer en beauté, nous croisons une paire de loches (j’en vois qui s’interrogent …) : ce sont des mérous préhistoriques à peu près de la taille d’une vache. Je vous le dis quand on ressort de là, il faut bien se pincer pour se convaincre que nous ne sommes pas dans la 4^ème dimension.

♦ Tour de l'île scooter : Comme la "Grande Île" n'est pas si grande et que les routes sont en assez bon état, louer un scooter est une excellente solution pour découvrir Nosy Be. Sur Ambatoloaka, il doit y avoir 3 ou 4 loueurs de scooters qui proposent des tarifs et des prestations similaires. C'est donc au feeling qu'on choisit "Roméo" un jeune Malgache sympathique. Les scooters sont livrés directement au Zahir, le contrat est signé (meuh non, je blague bien-sûr !), on nous donne quelques explications et c'est parti direction Andilana à 24km au nord. 

½ heure plus tard nous débarquons dans le village qui se réduit à une rue qui se termine en cul de sac aux portes d’un hôtel. C’est là que nous découvrons Ernest auto proclamé « le roi de la langouste ». Nous faisons donc une pause déjeuner (il n’est jamais trop tard pour bien faire … il est déjà 15h). Après notre festin, on reprend la route.

L’avantage à Nosy Be c’est qu’on n’a pas besoin de GPS : il y a une route qui monte au nord, une autre qui traverse l’île d’ouest en est et, enfin, une route qui nous ramène à l’hôtel via Hell-Ville ! En 2 heures, la boucle est bouclée ! Côté conduite, il n’y a pas trop de danger tant qu’on est loin de la capitale. Mais au fur et à mesure qu’on s’en approche, la circulation s’intensifie et il faut rester vigilant. On n’est pas à l’abri de se trouver face à face avec un autre véhicule. Mais bon, cela reste acceptable.

Ce qui est sûr c’est que c’est un bon moyen de découvrir l’île à son rythme et de pouvoir s’arrêter pour admirer les différents points de vue.

♦ L’arbre sacré :c’est sur les conseils d’Erwan que je décide d’aller voir ce lieu mystique. Nous réservons un taxi (cette fois, pas de taxi collectif) qui nous emmène à travers la savane Malgache. Après ½ heure de trajet sur des chemins de terre nous arrivons à destination. Quand je vois l’arbre qui se dresse devant nous, je le trouve très beau et j’attends de connaître l’histoire qui l’a rendu « sacré ». Mais je n’y suis pas du tout ! L’arbre sacré est tellement imposant que je ne me rends même pas compte que je suis dessous ! C’est un figuier banian de 200 ans qui s’étend sur une surface d’environ 5000 m2 ! Pour entrer dans ce lieu de prière, il faut enfiler le pagne traditionnel et pénétrer avec le pied droit en 1^er. La visite se poursuit au « musée » : le mot est sans doute prétentieux mais l’endroit kitch à souhait mérite bien un détour.

Sur le retour, le moteur de notre taxi casse ! (c’est celui qui devait assurer notre transfert à l’aéroport l’après-midi même !). La scène qui serait désolante chez nous devient dramatique ici. Notre chauffeur qui vient de perdre son outil de travail se met à pleurer. L’atmosphère est lourde et nous ne savons plus que faire ni que dire. Nous commençons notre remontée à pied et en silence avant de trouver un autre taxi qui nous dépose en ville et nous envoie prendre un autre taxi. Quand tout se passe sans encombre la visite se fait en 2 heures aller-retour et la visite coute 7000A / personne (2,5€).

Pour revenir à la question "enfer ou paradis", je dirais que c'est à vous de décider. Nosy Be est une île magnifique qui va bien au-delà de la plage d'Ambatoloaka ! A mon avis, Hell-ville ne mérite pas qu'on s'y attarde plus que ça (nous y sommes allés pour faire quelques achats de 1ère nécessité : rhum et jus de fruits pour nos punchs du soir !). Mon conseil : prenez le temps de vous balader dans les villages, de vous arrêter dans les épiceries locales et de parler avec les gens et vous verrez qu'ici c'est bien le paradis Mora Mora !!!

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