Voyailes

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Bush & Beach

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The African Dream

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Cliquez sur les Rond-100-100.png de chaque ville pour lire le récit

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Vous n'allez pas le croire mais c'est une émission de télé-réalité qui est à l'origine de ce projet ! Voir les candidats de « La Taupe » (qui s'en souvient ?) évoluer dans les magnifiques paysages de Blyde Canyon a déclenché un vrai coup de ♥ ♥ ♥ ... Il ne restait plus qu'à se pencher sur les cartes, chercher des infos, laisser reposer quelques années pour - enfin - finaliser ce voyage !

Apartheid est le mot qui colle le plus à l'Afrique du Sud et, même si Mandela a fait beaucoup pour son pays, l'image de la Nation « Arc En Ciel » reste brouillée par l'insécurité qui existe encore dans certaines régions (consulter le site France Diplomatie). J'ai pourtant trouvé 4 bonnes raisons d'aller visiter l'Afrique du Sud :

 

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1. La vie Sauvage et les Parcs : Avoir le vertige au Blyde Canyon, partir à la recherche du Big Five dans le Parc Kruger, se balader au milieu des hippo à iIsimangaliso et se sentir l'âme d'une aventurière ...

2. Des hébergements atypiques : Passer une nuit dans un Lodge perdu au milieu de la nature ou dans une Guest House au charme local, déguster un Braai et m' endormir bercée par le bruit des animaux sauvages.

3. La diversité des activités : Participer à un safari dans les différents parcs, plonger dans le Canal du Mozambique, rencontrer un Requin Baleine et saisir l'instant pour capturer les plus belles images.

4. Voyage combiné : La possibilité de passer les frontières du Zimbabwé, ou du Swaziland, découvrir d'autres horizons et orner son passeport de 3 nouveaux visas.

 

Pour ces 15 jours sur le continent Africain, j'ai fait le choix d'un itinéraire « classique »  avec la traversée des régions les plus touristiques du Nord : Le Gauteng, Le Mpulanga et le KwaZulu Natal. Bien-sûr, je ne pouvais pas aller en Afrique du Sud sans programmer un aller-retour aux Chutes Victoria ... histoire de réaliser un rêve de plus ! Voir notre road-book ici

 

Avancement des derniers préparatifs. À J-4, j'ai finalement réservé les entrées pour Kruger, l'excursion Hipo & Croc à St-Lucia et le dîner croisière sur le Zambèze. J'ai envoyé quelques mails pour régler certains détails. Je suis allée changer des Rands et des Dollars. Dans mon bagage à main, j'ai rangé mon appareil photo et mon ordi de plongée ... voilà 9 mois que j'ai commencé à préparer ce voyage, à étudier les cartes, à modifier notre itinéraire et à quelques jours du départ je me demande toujours si j'ai pensé à tout ! J'avoue que je ressens un léger stress car je m'applique à tout organiser pour que nous n'ayons qu'à profiter de notre voyage une fois sur place. D'après mes dernières infos, il fait 48° en Afrique du Sud et la météo annoncée chez nous est ... pluvieuse !

Samedi 2/11 - Vol Genève > Johannesbourg

Screenshot_2019-09-09 Air France (AF) #990 ✈ FlightAware.pngDépart de Genève express : enregistrement des bagages en 2 temps 3 mouvements (avec le sourire), passage des contrôles de sécurité tout aussi fluide et arrivée ponctuelle à Paris. Là encore, personne devant pour nous ralentir. L’embarquement dans l’A380 est une machine bien rôdée : je suis impressionnée par le nombre de voyageurs qui se dispatchent sur les différentes passerelles de ce monstre des airs. 23h30, nous décollons pour l’Afrique du Sud ! Je m’endors au sud d’Alger et me réveille au nord de Bangui… je ne peux pas dire que c’est le vol le plus confortable que j’ai fait mais au moins le PNC était très aimable (je le note car ce n’est pas toujours le cas).

 

 

Le Gauteng

Le Gauteng, littéralement la « Place de l'or » en langue Sesotho, est la province constituée par les 2 villes de Johannesburg et Pretoria. C'est une région assez petite en taille, mais qui concentre une grande partie de la population sud-africaine. Les 2 villes se touchent maintenant et l'autoroute qui sépare leurs 2 centres aligne sur quelques dizaines de kilomètres, habitations, entreprises et entrepôts. Les embouteillages y sont quotidiens le matin et en fin de journée.

Il ne s'agit pas de la région la plus dépaysante pour le voyageur en provenance d'Europe. Néanmoins, Johannesburg, longtemps délaissée par les touristes affiche un dynamisme qui la rend à nouveau intéressante lors d’un voyage en Afrique du Sud.

Dimanche 3/11 - Arrivée à Johannesbourg

Arrivée ponctuelle, le débarquement se fait aussi facilement que l’embarquement et là on se retrouve devant une masse de voyageurs qui attendent de passer les contrôles de police. C’est là qu’on regrette le « Sky Priority » ! Bref en 1h30, on obtient notre visa (gratuit), on prend nos valises… l’avantage c’est qu’avec le temps d’attente à la PAF ce sont elles qui nous attendent et pas l’inverse … on signe le contrat de la voiture de loc et c’est parti pour nos 1ers kilomètres sur les routes Sud-Africaines avec conduite à gauche of course !

 

Je suis contente qu’il n’y ait pas trop de monde car il faut prendre ses marques … le problème au début c’est qu’on actionne les essuie-glaces au lieu de mettre le clignotant et qu’on a tendance à chercher le levier de vitesse dans la portière. Mais une fois ces quelques détails réglés et un GPS qui nous donne enfin les bonnes indications nous arrivons sans encombre au  Blue Mango Lodge 

 

Pour un début de séjour tout en douceur, j’ai prévu 2 massages aux pierres chaudes mais avant ça nous dégustons notre 1er repas Sud-Africain. Stevie, notre hôte nous conseille le « Chicken Schintzel » … c’est plus léger pour le lunch (on a bien fait de l’écouter !). Nous avions pensé que c’était juste un poulet grillé au barbecue grignoté rapidement sur la terrasse du jardin … mais pas du tout ! L’assiette qui nous est servie est digne d’un très bon restaurant et servie sur une table dressée pour un mariage avec chandelier et verres à pied … Et la réputation de la viande Sud-Africaine tient toutes ses promesses : c’est délicieux ! Je savais que la spécialité du pays était le Braai (le barbecue) mais je n’imaginais pas que c’était aussi raffiné. On verra par la suite si ça se confirme.

 

Fin de journée, nous sommes au top de la relaxation, Stevie nous annonce du « zèbre » pour le repas de ce soir … j’ai hâte !

 

Nuit au  Blue Mango Lodge 

La location de voiture en Afrique du Sud ... Heureusement que je prépare mes voyages longtemps à l'avance et que j'aime me balader sur les forums ! C'est comme ça que j'ai découvert que pour louer un véhicule en Afrique du Sud, seule une «carte de crédit» est acceptée ... et qu'en France, malgré l'utilisation courante du terme carte de crédit, nous avons essentiellement des «cartes de débit» (toutes les infos sont dans mon article African Dream).
Autre point important : si vous devez traverser une frontière (souvent le Swaziland ou le Lésotho), il est indispensable de demander «the authorization form».

La Région de Mpulanga

Le Mpulanga est une province qui é été créée en 1995, lors de l’éclatement du Transvaal en plusieurs régions. Elle s’étend de l’escarpement du Drakensberg jusqu’à la frontière du Mozambique (le parc KRUGER en étant la limite à l’est). Elle est bordée, au sud, par le Swaziland et au nord par la province du Limpopo.

La partie intéressante du MPUMALANGA est une région vallonnée et verte et qui présente de nombreux centres d’intérêt : cultures de fruits (agrumes), bois, rivières, chutes d'eau, canyons (le Blyde River Canyon est le 3ème plus grand au monde), villages... De quoi passer un ou deux jours agréables avant de découvrir le Kruger et les réserves privées.

Lundi 4/11 - Route pour Blyde Canyon

Hier soir, comme promis, nous avons mangé du zèbre et j’ai été surprise de constater que c’est une viande assez douce et tendre. Comme c’était une 1ère, j’ai fait un vœu !

 

Ce matin nous entamons la 1ère « vraie » journée de notre voyage en Afrique du Sud. Après quelques courses au supermarché c’est parti pour une longue journée sur les routes. En ce début de matinée nous traversons des champs couleur jaune, des plaines cultivées à perte de vue traversées avec un ruban de bitume qui défile jusqu’à l’infini ...des lotissements sont posés çà et là : des maisons toutes identiques, collées les unes aux autres entourées de murs et de fils barbelés. C’est l’ambiance « Afrique du Sud » avec ses ghettos ultras sécurisés. Il y a également des résidences « luxe » entourées de palissades infranchissables mais qui laissent deviner un cadre de rêve : lac, pelouses qui ressemblent à des greens et des villas somptueuses. A l’entrée, la cabane du gardien à qui il faut montrer patte blanche …ça contraste bien avec les quelques bidonvilles aperçus le long de notre route.

 

Middelburg, on fait une pause … les paysages ont évolué et nous avons l’impression d’avoir changé de pays : les collines sont tapissées d’Eucalyptus plantés au cordeau : il y a comme un petit air de Canada ici ! Ce qui ne change pas ce sont tous ces Sud-Africains qui font du stop au bord de la route et même sur l’autoroute ! J’avoue que c’est un peu déconcertant au début … et puis c’est comme tout … on n’y fait plus attention. Ça nous permet de remarquer qu’au bord des routes il y a aussi des sacs poubelle ! Pas des sacs oubliés ou jetés par hasard … non non, ce sont les déchets qui sont mis là pour être ramassés !

 

Et puis presque d’un coup, au détour d’un virage, les montagnes apparaissent : c’est verdoyant et coloré à la fois ! La route serpente au milieu des cultures d’arbres fruitiers, elle devient sinueuse et nous offre des points de vue superbes ! Voilà près de 7 heures que nous sommes partis quand le panneau God's Window s’affiche. C’est le temps de faire une pause et d’aller s’offrir un joli coup d’œil sur le panorama …

 

Le GPS indique que nous arrivons bientôt. Nous sommes entrés dans le parc de Blyde-Canyon dont les falaises resplendissent au soleil couchant : c’est magnifique ! Plus que 300 mètres avant de franchir l’entrée de notre hôtel ♦ Blyde Canyon Forever Resort   quand je me fais arrêter par la police ! Motif : excès de vitesse … welcome to South of Africa.

 

J’espérais que ce soit une arnaque, des « flics véreux » qui auraient envie d’empocher un peu de cash (c’est assez fréquent ici). Mais non, ce sont de vrais policiers … impossible de négocier, le procès-verbal est dressé : 500 Rands à payer à la banque ! Faire 500 kms et se faire choper presque devant la porte de notre hôtel : je suis dégoutée !!! Frank relativise d’autant que 500 Rands ne valent que 30€ … mais bon, je suis quand même vexée …

 

Ce soir pour oublier cet incident, nous avons droit à un splendide coucher de soleil sur les 3 Rondavels ces 3 montagnes symboles de l’Afrique du Sud.

 

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La conduite en Afrique du Sud est très facile : dès qu'une voiture arrive derrière vous, il suffit de se décaler sur la gauche pour la laisser passer. Le conducteur vous remercie d'un coup de Warning. Aux panneaux STOP, c'est le 1er arrivé qui repart le 1er ...
Les routes sont globalement en bon état malgré quelques nids de poule qui ressemblent parfois plutôt à des nids d'autruche. A l'approche des villages, la vitesse est limitée à 60 ou 40 km/h (c'est souvent dans ces zones que se tient la police)et une série de dos d'âne (pas toujours visible) oblige à ralentir.
Sur le bord des routes et des autoroutes, beaucoup d'auto-stoppeurs, de vaches de chèvres et de vendeurs de fruits.

 

Mardi 5/11- Route Panoramique

La « Route panoramique » comme son nom l'indique, est célèbre pour ses panoramas sur divers paysages incluant des montagnes abruptes, des vallées fertiles et des cours d'eau impétueux.

Léger changement de programme aujourd’hui car nous avons une mission dont on se serait bien passés : aller payer mon amende à la « Standard Bank » qui n’a un guichet qu’à Hazyview … à une centaine de kilomètres !

 

7h45, les valises sont bouclées. L’avantage d’être logés dans le parc c’est de pouvoir profiter encore une fois des 3 Rondavels en toute tranquillité. Avec la lumière du soleil levant et la brume matinale le paysage prend une nouvelle dimension ! Quelques photos et c’est reparti sur les routes Sud-Africaines.

 

Les quelques nappes de brouillard qui enveloppent la route et les montagnes apportent vraiment l’atmosphère des grandes étendues sauvages d’Afrique. C’est beau ! Sur la droite, les Bourke’s Potholes sont annoncés : c’est notre 1er arrêt. Nous passons le « péage » : 126 Rands … je tends un billet de 200 mais la jeune femme nous dit que nous sommes les 1ers clients de la journée et qu’elle n’a pas de monnaie … mais c’est une bonne nouvelle ça !

 

Les marmites des Géants sont pour nous : un Canyon ocre dans lequel coule la « Blyde River » … un peu nos « Gorges du Fier » … en plus exotiques ! En ce début de matinée les lumières magnifient les couleurs chaudes de la pierre. On s’attarde un peu avant de voir les visiteurs arrivés. Il est temps de filer plus au Sud.

 

Notre 2nd arrêt est aux « Lisbon Falls » : une jolie cascade et quelques vendeurs de souvenirs ... Nous avons payé 15 Rands (+/- 1 €) pour quelques jolis points de vue sur cette chute d’eau et un sentier qui m’aura donné le vertige ! Nous reprenons notre route jusqu’à Graskop petite bourgade qui vit essentiellement du tourisme (c’est souvent le point de départ pour la route panoramique et le parc de Blyde Canyon). Je vois l’enseigne « Harrie’s pancakes », une institution en Afrique du Sud ! Le temps d’acheter un paquet de noix de cajou (durement négocié !), et nous prenons place sur la terrasse. A la carte toutes les sortes de pancakes et surtout du vrai café ! (depuis que nous sommes ici nous n’avons que du café lyophilisé …). Le pancake était tellement copieux que nous avons zappé le déjeuner !!!

 

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11h30 environ, nous n’avons pas oublié notre mission de la journée et nous filons à Hazyview. Ah ça faisait longtemps que nous n’avions pas vu une aussi grosse ville. Nous suivons les instructions de notre GPS qui nous emmène directement dans un marché très local ! Je hèle une femme pour lui demander si elle connait la « Standard Bank » et je me prends un vent très inattendu. A priori les blancs ne sont pas les bienvenus ici (inutile d’aller jouer les curieux dans ce marché !). Depuis que nous sommes ici, c’est la 1ère fois que je ressens ça. Nous hélons une autre personne qui semble également un peu méfiante … cette fois-ci nous avons le renseignement et un petit sourire en prime !

 

Direction la banque. Un homme nous aide à trouver le bon guichet. Je prends la file d’attente derrière des femmes qui me lancent un regard un peu surpris. C’est mon tour, j’explique la situation. Le jeune homme rigole « Welcome to South of Africa ! », la transaction se fait en 2mns, j’ai payé ma dette nous pouvons reprendre le fil de nos vacances !

 

Début d’après-midi nous franchissons le portail du  Sabie River Bush Lodge : je vous le dis, le rêve africain commence maintenant. L’accueil est chaleureux et les lieux correspondent complètement à l'image qu'on peut se faire du Lodge Africain ! En attendant que notre chambre soit prête nous prenons un verre en observant les hippopotames qui barbotent dans la « Sabie River » … c’est magique ! Un peu plus loin dans la savane, c’est un éléphant que nous apercevons ! C’est comme ça que j’imaginais un voyage en Afrique du Sud !

 

Fin de journée, nous allons jusqu’à Kruger Gate mais il est tard et le prix à payer pour l’entrée devient élevé pour à peine 2 heures de drive. La personne à l’entrée est désolée et nous invite à bien regarder depuis la route, il est possible de voir des animaux. Résultat : des zèbres, des impalas et 2 girafes pour terminer cette journée en beauté !

 

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Installation pour la nuit au  Sabie River Bush Lodge

Mercredi 6/11 - A la recherche du Big Five

Le parc Kruger a été créé en 1898 par ... Paul Kruger. Long de 350 km du nord au sud, il s'étend sur près de 60 km d'est en ouest, le long de la frontière mozambicaine. Le développement de ses infrastructures (2500 km de routes et de pistes, une trentaine de camps) permet d'accueillir, chaque année, un peu plus d'1 million de visiteurs sans toutefois que la proximité avec les autres véhicules ne soit pesante (à l'exception, peut-être des vacances scolaires de fin d'année ou de quelques week-ends prolongés).

D'un point de vue climatique, le Kruger parc se visite toute l'année. En été, la richesse de la végétation rend l'observation des animaux un peu moins aisée. Les couleurs sont, en revanche magnifiques et les contrastes très photogéniques. Les animaux sont toutefois assez nombreux pour offrir un spectacle inoubliable. A la saison sèche, la végétation, plus clairsemée, offre d'excellentes conditions d'observation et les mammifères se concentrent autour des points d'eaux, certaines rivières étant à sec durant cette période.

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SABIE RIVER BUSH LA KRUGER LIFESTYLE

 

Hier, pour notre diner nous avons gouté au Kudu, symbole du parc Kruger. Ce matin nous allons voir à quoi ça ressemble !

 

5 heures, nous sommes déjà sur le pont, j’admire la boule rougeoyante qui éclaire la savane Africaine, la journée s’annonce bien ! Cette nuit nous avons dormi avec le chant des oiseaux (surprenant non ?) et les grognements des hippopotames … c’est l’ambiance que nous sommes venus chercher !

 

6h30, nous prenons le petit déj en admirant les hippos, on boucle nos bagages et en allant prendre notre voiture on se rend compte qu’elle a été lavée cette nuit ! Incroyable ! Depuis que nous sommes ici, je n’arrête pas de me dire que les gens sont vraiment gentils. Ils nous accueillent toujours avec le sourire, un « how are you ? », ils sont en mode « no stress » et ont toujours un mot sympa (à part la police bien-sûr !!!).

 

Il n’est pas 8 heures quand nous arrivons devant Kruger Gate : nous avons rempli les papiers hier, j’ai pris nos entrées site Web du Parc on nous contrôle le coffre de la voiture et c’est parti pour la traversée du parc ! Alors les vacances « safari » ça ne m’a jamais vraiment emballée et je pensais qu’en 4 heures, en prenant notre temps, nous aurions fini notre balade … mais ça, c’était avant ! On se prend vite au jeu de scruter les bords de route pour trouver un animal. Au début on s’arrête dès qu’on voit des antilopes et des impalas … mais y’en a partout ! Moi, je veux voir ce que j’ai mangé hier ! Là, un Kudu ! Clic clac c’est dans la boite ! Bon maintenant je demande les girafes et les zèbres … mais c’est un éléphant qu’on nous offre. Ah c’est quand même impressionnant ces bestioles ! On continue toujours à 30 à l’heure.

 

Un « safari » c’est de la patience et de la chance. Vous pouvez passer de longues minutes à ne rien voir puis d’un coup vous avez les troupeaux de zèbres, zébus et … zirafes !!! Dès qu’une voiture est arrêtée c’est qu’il y a quelque chose à voir. Alors que nous étions derrière une voiture « safari organisé », nous avons bien entendu le « ranger » annoncer un léopard dans un arbre … on a eu beau scruter : rien !

 

Pour la chance c’est plus tard qu'elle se produit : 2 voitures sont arrêtées devant nous. On ralentit, on jette un œil, on voit un éléphant … pfff ... on en a déjà vu plein !!! Je double lentement en regardant les broussailles et je crie « des lions ! ». Nous sommes en 1ère ligne pour assister à l’attaque des lions par l’éléphant. Un des 2 fauves traverse la route devant notre pare-brise, l’éléphant à ses trousses … et l’autre reste là juste pour la photo souvenir ! Et là on dit « Waouh ! » mais quel bonheur de voir ça !

 

Un « safari » c’est aussi ne pas se laisser enfermer : si tout le monde regarde au même endroit c’est qu’il y a quelque chose à voir c’est sûr, mais il peut aussi se passer des choses dans votre dos ! Comme Frank qui voit ce crocodile du haut du pont alors que tout le monde regarde les éléphants dans le sens opposé ! Bref, c’est une belle expérience qui prend du temps : nous avons mis plus de 8heures pour parcourir près de 150 km sous une chaleur écrasante (42° au plus chaud de la journée) mais nous n’avons pas vu passer le temps (ça m’a fait penser à la plongée, sans le manomètre à surveiller !).

 

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17h30, nous entrons dans Marloth Park (il y a encore un péage à passer) pour rejoindre  La Kruger Lifestyle  par des routes défoncées (j'avais lu cette information sur Internet, et elle n'a pas été maximisée.) Des panneaux nous recommandent de freiner pour ne pas écraser les tortues et les serpents qui voudraient traverser ! Il n’y qu’ici qu’on voit ça ! La Kruger est au bout du chemin enfouie au milieu de la forêt et du calme absolu ! Ce soir on mange un carpaccio de Springbox … après la victoire en coupe du monde de l’équipe de rugby Afrique du Sud … on reste dans le thème !

 

Safari en autonomie : Dans tous les parcs que nous avons faits, il est très facile de faire son propre safari. A Kruger, la route est entièrement goudronnée (et limitée à 40 km/h). Dans les autres parcs, notamment à Hlane au Swaziland il n'y a que des chemins de terre qui obligent à avoir un 4x4 en cas de pluie. La conduite est plus délicate à cause de certaines ornières assez profondes. Dans tous les cas, il est impératif d'éviter de rouler dans les bouses d'éléphants. Comme elles contiennent des épines d'acacia, le risque de crevaison est augmenté !
Pour voir les animaux, il faut rouler très doucement et scruter sans arrêt. Quand une voiture est immobilisée c'est souvent qu'il y a des animaux à voir ... A Kruger des panneaux permettent de savoir où été vues certaines espèces dans la journée (Big 5 + Wild dog + Guépard)

 

Jeudi 7/11 - Au Royaume d'Eswatini

Le Swaziland, devenu le Royaume d'Eswatini depuis le 19/04/2018, est un pays indépendant situé entre le Mozambique et l' Afrique du Sud. Souvent comparé à une Suisse noire pour ses paysages d’une grande sérénité, alternant montagnes et vallées verdoyantes, le plus petit pays d'Afrique séduit par son métissage. Ce minuscule confetti africain est le passage le plus court pour relier le parc Kruger et le Kwazulu Natal. L'occasion d'avoir un aperçu de ce qu'était l'Afrique du Sud il y a 15 ou 20 ans.

Je peux déjà vous dire que le thème de la journée aura été « routes défoncées » ! Ça commence dès notre départ de l’hôtel : il faut remonter ce chemin qui m’avait tant stressée hier. Mais ce n’est que la mise en bouche … dans le parc on continue sur une route en travaux. Allez, on ne s’alarme pas, la suite est beaucoup mieux.

 

En une journée, nous sommes passés de la savane brûlée par le soleil à des paysages verdoyants. Nous sommes dans la région de la canne à sucre dont les cultures s’étendent à perte de vue. Après 2 heures à contempler le travail des ouvriers dans les champs nous arrivons au poste frontière de Mananga au Swaziland. Un coup de tampon pour sortir de l’Afrique du Sud, un coup de tampon pour entrer dans le royaume d’Eswatini, enregistrer la voiture, payer la taxe pour les routes … tout ça est fait en quelques minutes et nous voilà dans un autre monde. Il y a toujours le business de la canne à sucre mais ce qui surprend quand on arrive ce sont les couleurs et la propreté ! Il y a un côté très Occidental.

 

Les routes sont bordées de bougainvilliers et de glycines … tout est net … on est loin de l’image traditionnelle des pays d’Afrique. Nous filons sur de grandes lignes droites limitées à 60 km/h … c’est long, très long ! Je me fais doubler par les voitures, les 4x4 et même les camions (je crois que n’importe où ailleurs ça ne m’est jamais arrivé !) Mais avec l’expérience de ma 1ère journée, je respecte scrupuleusement les vitesses ! D’ailleurs, ça ne fait pas 1 heure que nous sommes au Swaziland que je me fais déjà arrêter par la police. Non mais ils vont me lâcher un peu ! Je stresse déjà, mais tout va bien : juste le contrôle du permis de conduire international. Donc, contrairement à ce qu’on peut lire sur les forums, ce papier est indispensable pour conduire ici … et quelques kms plus loin, c’est un contrôle de vitesse (dans une zone limitée à 60 bien-sûr !). Cette fois, je passe !

 

Midi nous arrivons à « Hlane Royal National Park » où il est possible de voir le Big 5. Ici, aucune comparaison avec le Kruger : nous payons 120 Rands (+/- 7€) pour 2, aucun contrôle de sécurité et surtout pas de route ! On part donc avec notre petite voiture sur les chemins de terre. J’essaie de contourner les bouses d’éléphant (à cause des épines d’acacia qu’elles contiennent), les ronces et les trous … Bref, ça ressemble davantage à l’image qu’on peut avoir d’un safari. Ici les paysages sont désertiques et l’atmosphère est vraiment spéciale. J’adore ces arbres brûlés qui ressemblent à des squelettes et cette herbe jaune qui contraste avec la terre rouge. Nous sommes seuls au monde ! On essaie de se guider grâce au plan reçu à l’entrée mais ça n’est pas si évident : il n’y a aucune indication dans le parc. Nous décidons finalement d’aller déjeuner et c’est en rebroussant chemin que nous tombons quasi nez à corne avec 2 rhinocéros (sa maman et son petit). C’est fou, ils sont à peine à quelques mètres. On s’approche lentement et je dégaine l’appareil photo. Je suis ravie ! J’en oublierai presque que cette bestiole qui doit peser quelques tonnes est hyper dangereuse. C’est quand la mère commence à pousser un grognement que ça me revient à l’esprit. Le spectacle est fini, je n’ose pas abuser de la situation et je pars en vérifiant quand même dans le rétro si la bêbête est restée à sa place. Je me suis fait un bon petit coup d’adrénaline.

 

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13h, on déjeune dans le parc. Hier nous avions pris notre petit déj’ en compagnie des Hippos, ce midi nous prenons notre repas face aux éléphants, rhinos et vautours qui viennent se rafraichir autour du point d’eau. On n’est pas bien là ??? Début d’après-midi, on refait un tour dans le parc, c’est l’heure de la sieste, on ne verra plus grand-chose …

 

Nous longeons maintenant la frontière du Mozambique en direction du sud … et c’est là que l’aventure commence ! Jusqu’à présent les routes étaient correctes mais maintenant, il n’y a plus de route ! 40 kms dans les gravats, les cailloux, le sable avec des panneaux « attention aux gravillons » et « vitesse limitée à 40 km/h ». Non mais je rêve, je n’ose même pas rouler à 30 à l’heure tellement c’est défoncé. Ici quand ils refont une route c’est d’un coup ! Bref, plus d’une heure à croiser des camions qui roulent à tombeau ouvert, à se faire doubler par tout le monde, à traverser des nuages de poussière … je suis lessivée !!! Je reprends un peu mon souffle en retrouvant une « vraie » route … et encore il faut rester vigilant car sur les bas-côtés c’est une vraie collection de limitations de vitesse. On passe de 120 km/h à 60 km/h d’un coup. Des fois on revient à 80 km/h pendant 100 mètres puis de nouveau 60 pour retrouver un panneau 100. Bref, on en oublierait presque de regarder les gamins qui nous font « coucou » avec un grand sourire !

 

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Fin de journée, nous repassons la frontière, pour entrer dans le Parc de Pongola. Une girafe nous accueille, je retrouve le sourire … Ce soir nous longeons au  Shayamoya Tiger Fishing and Game Lodge  L’accueil est comme d’habitude depuis le début de notre séjour : parfait ! Pour cette nuit nous dormons dans un chalet qui domine le Parc de Pongola et le lac de Jozini : c’est magnifique !!!

 


KwaZulu Natal

Le long de la côte du Kwazulu Natal, entre Santa Lucia et la frontière du Mozambique, sur plus de 220 km, s’étend le parc d’iSimangaliso (anciennement Greater St Lucia Wetland Park) qui offre un environnement aquatique passionnant pour qui peut y rester quelques jours.

Paysages montagneux époustouflants, midlands vallonnés à perte de vue, bush verdoyant et plages de sable fin plongeant dans les eaux chaudes de l’océan Indien… Bienvenue au Kwazulu-Natal, berceau du peuple et du royaume zoulous.

Plus grande province d’Afrique du Sud, le Kwazulu-Natal est sans doute la plus variée avec, d’un côté un littoral spectaculaire et, de l’autre, des parcs riches en faune et flore, et les sommets du Drakensberg. Mais c’est surtout le territoire du Zululand, cœur historique et culturel de la nation zouloue.

Vendredi 8/11 - En territoire Zoulou !

Journée pluvieuse … journée pluvieuse ! Bah oui, même ici on est au mois de novembre … Avant de filer vers le Parc de Sodwana Bay, nous commençons notre journée par un « Game Drive » dans le Parc de Pongola. Ce matin c’est Maxwell notre chauffeur ce qui me permet de me relaxer en regardant les paysages et comme en plus nous ne sommes que nous 2, c’est encore mieux ;-)

 

Pendant près de 3 heures nous allons arpenter les chemins du parc de long en large et en travers. Ici c’est vraiment le coin de Pumba et de ses amis et comme dans le « roi Lion », ils ont un côté joueur ! Ils prennent la pose et au moment d’appuyer sur le bouton ils détalent en courant. Ils traversent devant nous comme pour nous narguer et repartent. On ne s’en lasse pas ! Ici pas de Big 5 mais de la vie un peu partout : Rhinocéros, Girafes, troupeaux de Zèbres et de Gnous et surtout un groupe de buffles ! Ils sont un peu loin mais avec les jumelles on arrive à les observer. Au final nous aurons fait un 4/5 et sans compter que nous avons vu le « mec » qui a vu le léopard !!!

 

Ce parc est très différent de Kruger, il est beaucoup plus petit, plus sauvage aussi et on a pu voir des « Fish Eagles » et surtout un oiseau qu’on dirait sorti tout droit d’un dessin animé le « Secretary Pit ». J’adore !

 

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11h. nous reprenons notre route : de longues lignes droites qui traversent des parcs et des villages éparpillés. Sur les bords des routes, les enfants en uniforme rentrent de l’école à pied, et les vaches broutent l’herbe. C’est bizarre de les voir traverser alors que la vitesse est limitée à 120 km/h !

 

Vers 13h on se poserait bien dans un resto pour grignoter un bout, mais loin des villes touristiques on dirait que ça n’existe pas ! Bon, bah on va faire nos courses au supermarché … on pensait trouver un bout de pain, quelques tranches de jambon ou des plats tout prêts … ben pas du tout. Les gens cuisinent ici : les rayons viande, fruits et légumes sont remplis. En revanche côté biscuits, c’est la misère … on est loin de la culture « fast food ». D’ailleurs le KFC à côté du supermarché est désert ! On prend un bout de pain de mie, quelques tranches de « fromage » gout plastique, des bananes et on essaie de trouver un coin en bord de route pour ce pique-nique très local.

 

15h., encore un péage. Nous enregistrons la voiture, nous payons notre droit de passage et rejoignons le  Mseni Lodge où nous posons nos bagages pour 4 nuits.

 

Le mauvais temps s’est invité en fin de journée, l’océan est déchainé … je ne me souviens pas avoir réservé des vacances en Bretagne. Je croise les doigts pour que la météo soit plus clémente pour les prochains jours. Demain nous avons rendez-vous avec Pieter du Club Amoray diving

Samedi 9/11 - Plongée à Sodwana Bay

La baie de Sodwana est située sur la côte nord-est de l'Afrique du Sud, au milieu du Isimangaliso Wetland Park. Classé comme l'un des meilleurs sites de plongée dans le monde, mais encore largement inexploré. Ce complexe récifal de 50 km compte près de 95 espèces de coraux durs et mous, des éponges, d'autres invertébrés et environ 1200 espèces de poissons. Et c'est aussi ici que le 27 novembre 2000, un poisson préhistorique mythique, le célèbre cœlacanthe, a été redécouvert.

 

Je retrouve le sourire ce matin quand je vois un bout de ciel bleu, car même si ce n’est pas tempête de soleil, au moins le vent s’est calmé et la température est plus agréable. 7h., comme convenu par mail, un membre du staff Amoray diving nous attend à la réception. Le temps de récupérer notre matériel de signer les fiches de plongées et de faire un rapide débrief nous voilà partis. Quelle sensation ce départ en zodiac depuis la plage ! Je n’avais pas compris pourquoi ils nous avaient demandé de mettre des gilets de sauvetage … maintenant que je vois les énormes vagues je comprends bien. C’est très sportif pour atteindre le large !!!

 

Notre 1ère plongée est sur le site « Bikini » : la visibilité est parfaite ! De la surface je vois le sable 20 mètres plus bas … « everything is OK ? », « OK », on descend sur le fond juste sur le dos d’une énorme pastenague : ça commence fort ! Les fonds de Sodwana sont réputés pour être presque vierges et je ne suis pas déçue : de nombreux coraux (en bon état !) et de la vie partout. Nous nageons dans l’aquarium ! Tandis que le binôme qui est avec nous s’acharne à photographier du « petit » nous profitons plutôt des Mérous, des Perroquets et des Balistes qui habitent ces fonds coralliens. C’est une très belle plongée !

 

La seconde est tout aussi jolie avec, en prime, une énorme tortue qui attaque le corail. Je fais signe au reste de la palanquée mais apparemment ça n’intéresse que nous ! Plus d’1 heure de plongée, je commence à ressentir le froid. Retour sur la plage … là aussi l’accostage est impressionnant : le pilote accélère à fond en approchant du sable. Là, n’importe qui aurait envie de crier « mais t’es fou, on va s’écraser ! », mais on se dit qu’il sait ce qu’il fait non ? Et effectivement le Zodiac vient s’échouer sur la plage presque en douceur … Pas de débrief : le temps de se changer, le bateau a déjà été remorqué par un tracteur, nos compagnons de palanquée sont partis et le staff range le matériel. On est loin de nos plongées en Sardaigne où on passait au moins le temps du repas à refaire nos plongées du matin … Efficacité semble être le mot d’ordre ! (Voir ce site sur la plongée à Sodwana)

 

Nous rentrons à l’hôtel, une douche bien chaude, un déjeuner face à l’océan et une balade dans le village du coin. Ce soir nous devrions nous coucher tôt !

 

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Dimanche 10/11 - Plongée à Sodwana Bay

Le long de la côte, plages sauvages, dunes et grosses vagues se rencontrent à l’infini. Leur accès est cependant presque impossible à l’exception de Sodwana Bay qui accueille de nombreux sud-africains amateurs de plongée.

On peut plonger à Sodwana toute l'année mais la meilleure période est de novembre à mai.

 

5h., quelques rayons de soleil traversent déjà la forêt du parc d’Isimangaliso où est enfoui notre bungalow. Comme hier nous prenons notre petit déj’ face à l’océan avant de partir pour nos plongées du jour.

 

Notre 1ère plongée se fait sur le site des « 7 miles » à … 7 miles de la côte. Facile de s’y retrouver ! De nouveau nous sommes sur des récifs coraliens intacts et malgré une visibilité moins bonne qu’hier, la plongée est vraiment superbe. Mais la bonne surprise c’est au retour de notre plongée : quelques bans de dauphins ont décidé de nous accompagner ! Notre skipper prend le temps de les suivre à distance respectable ce qui nous laisse tout le loisir de les observer. On me propose de plonger avec eux, mais je reste plantée sur le Zodiac prise par ce spectacle magique … Comme quoi on ne sait jamais ce qui va nous offrir (ou pas) la nature !

 

Durant notre temps de pause, j’observe des gamins qui jouent dans un bras d’eau douce qui vient mourrir sur la plage. Quand ils me voient arriver avec mon appareil, les sourires sont éclatants « eh, mam, look ! ». Je prends une photo, ils se prennent au jeu « eh mam ! » … je les vois sortir de l’eau : ils me font comprendre que je dois les prendre en photo. Un 1er fait un plongeon dans quelques centimètres d’eau. Puis c’est au 2ème, au 3ème … les enchères montent, ils attaquent les sauts périlleux ! C’est à celui qui fera la plus belle figure. Je continue à mitrailler, ils en redemandent … c’est l’attraction de la plage ! Allez, ils sont frigorifiés, le spectacle de ce beau moment est fini et on m’attend pour le brief de la plongée.

 

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La seconde plongée de la matinée est un peu plus proche mais la houle de l’océan est de plus en plus prononcée. Jamais je n’ai ressenti le mal de mer, mais là je sens que je suis à la limite d’aller nourrir les poissons … et voilà, c’est fait ! Cette plongée est peu profonde et on reste 68 minutes à observer la vie qui foisonne sous l’eau. Je suis vidée et la remontée dans le bateau est particulièrement sportive. Du coup, rebelote je me vide à nouveau par-dessus bord … quand je dis que je suis « vidée », je ne peux pas mieux faire. On accoste brutalement sur la plage, je ne pense qu’à une chose, c’est rentrer et prendre une douche bien chaude !!!

 

Notre après-midi se termine tranquillement par une balade dans les chemins de sable du parc qui est en réalité un immense camp pour les passionnés de pêche au gros. Les bateaux (et les tracteurs) sont rangés çà et là …il y a un peu un côté « Américain » avec ces Sud-Africains bedonnants (parfois cigare au bec) dans leur énorme 4x4 qui partent avec leurs bateaux remplis de cannes à pêche. Sodwana Bay est très apprécié pour son côté très sauvage et ses kilomètres de plage bordés par un cordon dunaire boisé. Ici, l’océan exprime toute sa puissance, ses courants et ses grosses vagues empêchent toute baignade … alors si vous recherchez un coin tranquille pour faire trempette et bronzette ce n’est pas là qu’il faut s’arrêter. Ou plutôt si, mais juste pour admirer cet immense ruban de sable qui grignote la forêt humide du parc. Le spectacle est impressionnant … c’est ce qu’on appelle la nature à l’état brut et on lui souhaite de le rester.

Lundi 11/11 - Plongée et Retour en Pays Zoulou

Hier soir nous avons pris un orage phénoménal, toute la nuit la pluie a claqué sur notre toit et ce matin le temps est bien couvert. Mais à 7 heures, notre chauffeur est là, toujours ponctuel. Il nous rassure sur nos plongées, le vent est tombé et la mer est calme ...

 

Quand on arrive sur la plage, on découvre un océan défoncé ! Nous sommes 4 à partir ce matin et le départ en bateau est vraiment sportif !!! Je me demande comment on a pu tenir dans notre radeau balancé de tous les côtés par la houle. On est quand même tous groggy ... on check le matériel, tout le monde est prêt ... 3, 2, 1 on bascule tous en même temps et c'est parti pour presque 1 heure de plongée.

 

Quand ça brasse autant en surface, ça brasse aussi en-dessous (même si c'est moins violent). On tangue au grès des courants, la visi est très moyenne, les raies Manta annoncées ne sont pas là ... je dis souvent qu'on pourrait plonger dans une flaque d'eau on serait contents, mais là, je remonte sans me faire prier. À la surface c'est toujours aussi mouvementé, la remontée sur le bateau est acrobatique et l'accostage sur la plage est brutal ! Bref, avec Frank on est d'accord pour ne pas faire la 2nde plongée. Nos compagnons du jour en font de même.

 

Comme la météo n'est pas avec nous et qu'on ne peut rien y faire, nous décidons de changer de plan. Je réserve un hôtel en dernière minute du côté d'Hluhluwe (prononcer Chlouchlouwe), on rend nos clés et on file vers l'intérieur des terres. Le ciel s'éclaircit à nouveau, la pluie a cessé et ça fait du bien ! On déjeune à l'hôtel, au calme ... il commence à faire chaud ! En regardant la brochure des activités je vois un programme de protection des guépards : Emdoneni Lodge with Cheetah Project. J'en parle au serveur qui me dit que sa maman travaille là-bas et qu'elle peut nous faire un «discount». Bon, je crois que le programme de l'après-midi est fait !

 

Après quelques détours à cause de notre GPS qui veut abolument nous faire passer par le Bush (c'est vrai que c'est beaucoup plus court, mais pas sûre que notre petite voiture apprécie ce genre de terrain !) nous arrivons sur place. À 16h30, c'est le repas des fauves : on accompagne le staff pour une balade d'1 heure au milieu des Serval, Chats Sauvages, Caracal et Guépards. Très impressionnant de pouvoir approcher tous ces félins ! Je ne sais pas si tous peuvent retourner à l'état sauvage ? Le staff nous explique qu'ils les relâchent dans des réserves privées mais à force de se faire apporter la viande fraîche, ont-ils encore la capacité d'aller la chercher par eux-mêmes ?

 

Retour à l'hôtel qui accueille des groupes ... Depuis le Parc Kruger nous n'avions pas recroisé ce genre de troupeaux ... Du coup, on plonge dans tout ce qu'on tente d'éviter : un buffet pseudo local très occidentalisé et sans saveur et le brouhaha que peuvent générer des dizaines de personnes ensemble. On avale notre repas rapidement, demain nous visitons le parc Imfolozi Hluhluwe où se cache le Big 5.

 

Mardi 12/11 - Hippo & Croco à Santa Lucia

«ISimangaliso doit être le seul endroit sur Terre où le plus ancien mammifère terrestre, le rhinocéros, et le plus grand mammifère terrestre, l'éléphant, partagent un écosystème avec le plus ancien poisson, le cœlacanthe, et le plus grand mammifère marin, la baleine.» (Nelson Mandela)

Hier nous avons bien fait de quitter Sodwana pour nous retrouver à quelques kms de l’entrée du Parc Imfolozi Hluhluwe qui abrite les « Big 5 ». Il n’est pas 8 heures quand nous passons le Memorial Gate l'entrée Nord-Est du parc. J'ai prévu de parcourir le parc pour rejoindre Nyagalasi Gate la sortie Sud-Est qui nous rapproche de St-Lucia notre point de chute du jour. Une route goudronnée parcourt le parc du nord au sud, et des chemins de traverse sont accessibles même avec une citadine comme notre voiture (même si des fois, je ne suis pas trop en confiance dans certaines côtes assez raides rendues grasses par les pluies de la nuit !).

 

Et c’est justement sur une de ces routes que nous rencontrons notre 1er troupeau de buffles ! C’est bluffant ! A Pongola nous les avions vus de loin, mais aujourd’hui ils sont à quelques mètres de nous en train de prendre un bon bain de boue. Encore une fois, le spectacle est magique ! Nous croisons quelques zèbres, antilopes, phacochères et 3 rhinocéros noirs mais assez éloignés cette fois. Après, ce sont les joies d’un parc : on en prend plein les yeux pendant quelques minutes puis plus rien pendant des heures. On admire les paysages montagneux, la végétation dense et gorgée d’eau. Rien à voir avec Kruger ou Hlane. C’est enfin à quelques kms de Nyagalasi Gate que nous croisons un magnifique éléphant. Il occupe la route obligeant toutes les voitures à faire marche arrière ... l'adrénaline monte car on ne sait jamais comment peut réagir l’animal. La règle est de lui laisser le passage libre pour qu’il ne se sente pas en danger. Nous restons encore de longues minutes à l'observer : on ne se lasse vraiment pas du spectacle de ces animaux sauvages.

 

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Fin de la visite qui nous aura pris plus de 4 heures ! Nous filons en direction de St-Lucia au bord de l’Océan Indien. Comme d’habitude, pas facile de trouver un restaurant … A Mtubatuba on se pose dans un fast-food local : le patron nous demande d’où on vient, il a un grand sourire quand on lui répond et nous dit qu’il est enchanté de nous rencontrer en nous faisant un check ! Il faut dire qu’on détonne un peu par rapport à la clientèle et que ce n’est pas tous les jours qu’il doit voir des touristes dans sa boutique. Les plats sont servis dans une assiette et sont copieusement garnis : steak, saucisse et 400g. de polenta pour moins de 4€ … On comprend pourquoi les Sud-Africains sont si costauds !!! Autant vous dire que je n’ai pas pu finir mon plat …

 

Début d’après-midi, nous arrivons à St-Lucia, une ville très touristique qui ressemble à une station balnéaire. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu autant de monde et autant de vie ! L’accueil au  Lodge Afrique  est chaleureux, les bungalows spacieux sont cachés dans une végétation  tropicale, la déco est soignée : ça sent bon le charme de l’Afrique ! Hier nous étions dans un grand hôtel pouvant accueillir des centaine de personnes, ce soir nous sommes dans un lodge qui ne comporte que 6 chambres : autant vous dire que ce ne sont pas les mêmes vacances !!!

 

16h30, j’ai réservé (depuis la France) un Boat-Safari Hippos – Crocos et nous avons vu les Hippos ET les Crocos ! 2 heures à naviguer dans l’estuaire de St-Lucia à observer ces pachydermes, c’est vraiment à faire. J’avais choisi les bateaux de 15 passagers max et c’est un bon choix pour bien profiter de la balade (pour comparer, les bateaux Advantage embarquent 80 personnes !). Impressionnant d'approcher ces bestioles d'aussi près dans leur milieu naturel. Quand on sait qu’un hippopotame ne mange que de l’herbe (de la salade en quelque sorte … et sans sauce), on se demande comment il peut peser aussi lourd ! Comme quoi, ne manger que des légumes ça ne fait pas maigrir.

 

Retour sur la terre ferme, on teste le vin blanc Sud-Africain : un Chardonnet et un Sauvignon (oui oui). Sincèrement, je ne suis pas fan : il n’y a pas la pureté des vins Français (chauvine !) … un seafood et retour au Lodge. Avant de partir notre hôte nous avait conseillés de prendre notre voiture pour se protéger des hippopotames qui viennent brouter l’herbe en ville. On se dit que ça fait partie du folklore local et que ça ne doit pas arriver si souvent. Et bien nous avons bien fait de suivre son conseil car à quelques mètres d’arriver, nous en croisons justement un en train de tondre la pelouse sur le bord de la route. Ça nous parait fou, mais ici c’est juste le quotidien !

 

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Mercredi 13/11 - Vol Durban / Johannesbourg

Cette nuit j’ai dormi comme un loir et je me fais une petite grasse mat’ jusqu’à … 5h30 ! Comme le jour se lève vers 4h30 / 5h. je me suis calée à l’heure solaire … Après une douche en plein air, je me remets sur l'ordinateur pour nous enregistrer pour nos vols d'aujourd'hui. Depuis hier soir mes tentatives se soldent toutes par le message « no passenger known » et je commence à me poser quelques questions. Je suis à moitié inquiète : ce message n’est pas normal mais l’effet vacances me fait relativiser. J’ai un mail de confirmation de nos vols donc on devrait trouver une solution.

 

Après une petit déj’ sympa sur la terrasse, on part faire un tour sur la plage de St-Lucia … elle est belle mais pas autant que celle de Sodwana avec ses belles dunes qui entament la mangrove. Le mauvais temps arrive au loin, c’est le moment de quitter St-Lucia … C'est en quittant la plage que nous croisons un groupe de femmes en habit traditionnel qui portent des poules sous le bras. Avec des gestes (elles ne parlent que le Zulu) je leur demande si elles vont les manger et avec la main elle fait mine de se trancher le cou. La réponse est claire ! Elles vont faire une cérémonie sur la plage et j’aimerais bien les prendre en photo. Mais la plus âgée me fait comprendre qu’il faut payer. Tant pis, je pars donc juste avec les images en tête. C’est dommage car elles étaient belles avec leurs robes Turquoises, leurs coiffes de perles et leurs colliers.

 

10h. on prend la route pour Durban. Partout nous avons vu ou entendu parler de la pénurie d’eau en Afrique du Sud mais ce n’est pas ce que reflètent les paysages que nous voyons. Un immense tapis verdoyant s’étale sous nos yeux où seules les cultures de cannes à sucre nous rappellent que nous sommes sous un climat tropical. De péage en péage nous arrivons à « King Shaka International Airport », on fait un dernier plein (à 1€ le prix du litre d’essence ça fait rêver !) on dépose notre voiture en 2 temps 3 mouvements et je file au comptoir de « South Africa Airways ».

 

La femme à l’accueil me rassure avec un grand sourire : ils nous ont transférés sur un vol « Mango » la filiale low-cost de la compagnie. Tout va bien, nous pouvons nous détendre. 17h. après un vol agité, nous atterrissons à Joburg, Stevie du  Blue Mango Lodge vient nous chercher. Comme pour notre 1er jour nous sommes accueillis avec un grand sourire : nous avons l’impression d’arriver à la maison l’exotisme en plus. Ce soir, nous sommes chouchoutés : une magnifique pièce de zèbre pour terminer cette journée en douceur !

 

Notre boucle en Afrique du Sud se termine ... nous avons parcouru près de 2000 kms sur des routes parfois défoncées ou sur des chemins de terre. J'avoue que ce voyage m'a surprise et que je ne m'attendais pas à tout ce que nous avons vécu : j'étais loin d'imaginer que la traversée des Parcs était aussi prenante et que la joie de découvrir des animaux sauvages était aussi forte ! Je croyais également que la proportion de la population «blanche / noire» était plus équilibrée. Mais non, nous sommes bien en Afrique avec une grosse majorité de blacks (nous retrouvons les blancs plutôt dans les postes de direction). Par ailleurs, je pensais que seul l'anglais était parlé (en dehors de quelques dialectes locaux) : en fait nous avons aussi beaucoup entendu parler Africaan, un mélange de Flamant / Hollandais  auquel on rajoute quelques notes de Français. Une langue très dure à l'oreille !

 

Je retiens aussi de ce voyage l'accueil chaleureux des Sud-Africains, leur sourire éclatant et leur façon de vous faire croire que vous êtes leur seul client de la journée. J'avais beaucoup entendu parler de racisme mais nous ne l'avons jamais ressenti. Nous avons pourtant consommé « local », nous avons fréquenté des endroits où il n'y avait pas un blanc et nous nous sommes toujours sentis à l'aise et en sécurité (excepté à Hazyview). Peut-être que la visite de Joburg me fera changer d'avis ?


Zimbabwé

Un voyage au Zimbabwe ? Quelle drôle d’idée ! Les rares échos sur ce pays d’Afrique australe ne sont pas, loin s’en faut, extraordinaires : une indépendance chèrement acquise au prix du sang, un dictateur vissé à son siège, une nation plongée dans la crise économique… Mais que diable aller faire dans cette galère ?

En ligne de mire : les incontournables chutes Victoria, drapées dans leurs voiles humides éthérés, auxquels s’accrochent tous les arcs-en-ciel de l’univers. Ce site, mythique et fascinant, mérite bien à lui seul le déplacement non ?

Jeudi 14/11 - Envol pour le Zimbabwé

Stevie nous pose à l'éroport pour notre vol South Africa à destination de Victoria Falls ... Un rêve est en train de se réaliser : voir en VRAI les plus grandes Chutes d'eau du monde. Notre vol se passe sans encombre, nous gérons à la perfection notre passage à l'immigration : fiche de police remplie, 30 $ payés en cash (pas de CB et il faut prévoir le montant exact) et un joli visa sur le passport : welcome to Zimbabwé !

 

Notre chauffeur « Clyde » nous attend ... nous sommes prêts pour profiter de cette courte escale. Sur la route il nous fait le topo des activités à faire ici. Bien sûr, tout est tourné autour des Chutes : rafting dans les Gorges, saut à l'élastique depuis le pont qui marque la frontière avec la Zambie, tour en hélico ... nous n'avons rien de prévu jusqu'à 17h et nous nous décidons pour un survol des chutes. C'est bien la 1ère fois qu'à peine débarquée d'un avion, je saute dans un hélicoptère !

 

14h45, l'embarquement commence : 4 personnes par hélico, on me signe de monter à l'avant, à côté du pilote ... Waouh ! je suis vraiment aux 1ères loges pour admirer le spectacle. 12 minutes à virevolter au dessus des Chutes et voir des éléphants traverser la rivière ... pour une 1ère approche, difficile de faire mieux et on se rend bien compte de l'immense faille dans laquelle se déverse le Zambèze. C'est l'époque des « basses eaux » et, du côté de la Zambie, la chute est complètement à sec. C'est pourquoi il vaut mieux venir au Zimbabwé pour les admirer. Les tarifs sont bien plus élevés mais le spectacle n'est pas le même ....

 

Fin du tour, nous allons rejoindre nos bagages qui sont déjà arrivés à l'hôtel ! (on apprécie le service ...). Nous sommes logés au  Shearwater Explorer  et je suis très agréablement surprise de la qualité de l'établissement. Notre chambre est contemporaine avec le charme local des toits de chaume. Tout est décoré avec délicatesse et notre terrasse donne sur un point d'eau qui, vu les bouses qu'il y a, doit permettre à quelques éléphants de venir s'abreuver. En passant par Booking, ce sont des chambres très basiques qui sont proposées. Le fait d'être passée en direct avec l'hôtel permet d'avoir un hébergement de meilleure qualité (en revanche les frais de virement et de change, ça coûte un bras !!!)

 

16h30, une jeune fille nous informe qu'un chauffeur est là pour nous ... quoi ? déjà ? sur mon voucher l'heure indiquée est 17h. ... Oui, mais ça c'est l'heure de l'activité, ils ont juste oublié de préciser l'heure du pick-up. Pas de problème, nous sommes prêts pour profiter d'une croisière dinatoire sur le Zambèze.

 

Après quelques minutes de trajet, nous sommes accueillis sur le « Ma Robert », je choisis une table à la poupe du bateau qui nous offre une vue complètement dégagée et c'est parti pour 3 heures de balade. A ce moment là, je suis complètement plongée dans l'image que l'on se fait de l'Afrique. L'atmosphère est exceptionnellement envoûtante, les eaux du Zambèze sont très calmes, la température est parfaite et les rayons de soleil de cette fin de journée renforcent cette sensation de sérénité. Nous sommes vraiment bien !

 

Dès nos minutes de navigation, nous voyons nos 1ers hippos et crocos ... l'entrée est servie. Pendant ces quelques heures, nous allons déguster quelques spécialités locales avec les éléphants, les girafes et les buffles en fond d'écran. C'est juste magique ! Sur le trajet du retour, une Canadienne me dit que qu'elle a trouvé cette croisière mieux que prévue et je partage entièrement son avis.

 

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Je suis complètement sous le charme de Victoria Falls et je savoure des instants de pleine sérénité ... et je fais bien d'en profiter car la nouvelle qui arrive sur ma messagerie va casser cet état de grâce ! Notre vol de retour prévu le lendemain est tout simplement annulé !!! Je n'arrive pas à y croire et, en quelques secondes, je passe du rêve au cauchemar. Je file à la réception pour essayer de comprendre quelque chose, d'avoir une explication mais ce problème n'est pas vraiment de leur ressort.

 

Bien-sûr, nous ne sommes pas les seuls à subir cette situation et les gens sont un peu héberlués. A la réception on me dit de ne pas m'inquiéter, que demain je dois aller à l'aéroport, que SAA va me trouver une solution, que tout sera pris en charge. Je reste dubitative ... l'aéroport de Victoria accueille peu de vols dans la journée et je ne suis pas convaincue par la prise en charge de la compagnie. Je cherche un vol sur Internet qui pourrait nous ramener sur Joburg au plus tard pour samedi jour de notre vol de retour pour la France.

 

Je trouve un vol Linvingstone / Joburg pour samedi début d'après-midi. Je vais à la réception qui me confirme que nous pouvons garder la chambre 1 nuit de plus, organiser notre transfert pour la Zambie et récupérer un visa (de 52$ !) au poste frontière. Je réserve ! Ça permet d'avoir une solution de repli et de trouver enfin le sommeil.

 

Vendredi 15/11 - Victoria Folle !

Ces chutes spectaculaires ont été découvertes en 1855 par l’explorateur écossais, David Livingstone. Le Dr. Livingstone essayait de trouver une route vers la côte Est du continent africain. En voyageant vers le Sud-Est de Luanda à Sesheke, il découvrit ces chutes d’eau extraordinaires et les nomma les chutes Victoria, en l’honneur de la reine Victoria.

Livingstone fut initialement conduit aux chutes en pirogue par le peuple Makalolo. L’immense rideau d’eau que forment les chutes Victoria est désigné par les locaux comme Mosi-oa-Tunya ou la «fumée qui gronde».

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La nuit a été agitée et je suis encore sous le choc de la nouvelle de la veille. La solution trouvée hier ne me satisfait pas complètement. J'ai essayé de joindre SAA sans succès, je reprends mes recherches sur Internet. Cette fois je vais sur le site «Flightaware» qui me permet d'avoir tous les vols de la journée au départ de Victoria. Je tombe sur un vol British Airways à 14h. : je tente le coup, je me connecte sur le site de la compagnie, il reste 2 places que je m'empresse de réserver ! Je suis prise par le stress, les mains tremblent en pianotant sur l'écran du téléphone, j'ai peur de faire une erreur, les idées sont encore embrouillées, je valide, je reçois la confirmation et là toute la pression se relâche ! Je n'arrive pas à croire qu'en si peu de temps j'ai pu trouver la solution parfaite !!! J'annule le vol acheté la veille ... notre budget vacances explose mais ça c'est un détail : nous allons pouvoir profiter de cette dernière matinée ici en toute quiétude !

 

Voilà une expérience qui aura généré beaucoup de stress mais qui va rajouter du piment à ce voyage magnifique. Le petit déjeuner ne passe pas ... l'estomac est encore noué par toutes ces émotions ... maintenant je veux juste profiter de la balade au bord des Chutes. Nous sommes dans la période des «Basses eaux» qui s’étend d’août à janvier - le niveau le plus bas étant entre novembre et début décembre. Durant cette période le flux des chutes est moindre mais c'est l'occasion d' observer les formations géologiques inédites des chutes.

 

L'entrée dans le parc est de 30$ pour une promenade de près de 2 heures durant lesquelles on en prend plein les yeux !!! C'est absolument grandiose et le spectacle de ces Chutes est au-delà de ce que je pouvais imaginer. Le grondement de l'eau qui tombe 100mètres plus bas est impressionnant, et la vision de cette faille est vertigineuse. A chaque point de vue c'est tout simplement magique !!! On rentre à l'hôtel, j'ai retrouvé le sourire ... je peux dire qu'en quelques heures j'aurais connu toute la palette des émotions.

 

En attendant notre transfert pour l'aéroport, nous discutons avec d'autres voyageurs qui subissent aussi cette annulation. Un Américain prend un vol ce soir soir pour Windhoeck la capitale de la Namibie puis, après une nuit dans l'aéroport reprend un vol le lendemain matin pour Joburg (soit +/- 15h de voyage !). Des Canadiens attendent sur place des nouvelles de SAA mais n'ont pas de chambre pour les nuits suivantes. L'hôtel est complet ce qui vient contredire les propos de la veille du réceptionniste : nous n'aurions pas pu garder notre chambre 1 nuit de plus. Bref, on se plaint d'Air France, mais ici ce n'est pas mieux. Aucun contact, aucune solution proposée, aucune aide. Nous nous sommes sentis totalement abandonnés et heureusement que j'ai fait confiance à mon instinct et que je ne me suis pas laissée bercer par les paroles pseudo rassurantes entendues la veille.

 

Début d'après midi, nous sommes à l'aéroport. La file d'attente est énorme et l'enregistrement des bagages ne semble pas très efficace. Je regarde mon billet : je vois que nous devons déposer nos bagages au Counter Club ... il n'y a personne !? En quelques minutes les bagages sont pesés et embarqués : nous venons de passer devant une bonne centaine de voyageurs. Encore 1 heure devant nous à attendre, l'aéroport est minuscule, on patiente en grignotant un sandwich. Enfin l'embarquement commence. On appelle les sièges A et F : c'est moi ! Une fois de plus, je passe devant tout le monde ... ma carte d'embarquement allume du rouge (bizarre) ... on me change mon billet ... siège 1D ? Je ne comprends pas. Nous venons d'être surclassés en business classe !!! Décidément, ce voyage est un concentré d'imprévus ! Le Sud Africain vu plus tôt lors de notre transfert me fait un grand sourire : «So, all is good ?» ... Tu m'étonnes John !!! J'aurais voulu faire mieux, je n'y serais pas parvenue.

 

Arrivée à Joburg, nous passons l'immigration en tête, nous attendons nos bagages qui mettent un peu de temps à sortir. Direction « Lower 3 » : Stevie nous a envoyé un message pour nous dire qu'un chauffeur serait là pour nous accueillir. Effectivement Jabu est là : le timing est parfait.

 

Nous arrivons enfin au ♦ Mango Blue Lodge ♦ : nous sommes accueillis par le grand sourire de Siphe. Je suis heureuse de la retrouver ! Avant notre départ Stevie nous avait promis de nous cuisiner du « Rockaid », la promesse est tenue. Comme d'habitude, les portions sont énormes ! Nous sommes repus. 

 

Gauteng

Samedi 16/11 - Johannesbourg & Soweto

Contrairement à ce que l'on a tendance à croire, Johannesbourg n'est la capitale de l'Afrique du Sud mais sa capitale économique. Elle est la Cité de coeur de Mandela et le théâtre des émeutes anti-apartheid dans les années 70. C'est pourquoi cette ville brille aujourd'hui comme un emblème pour de nombreuses personnes à travers le monde.

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Ce matin c'est Jabu qui vient nous chercher au Blue Mango pour notre dernière journée en Afrique du Sud. La ville est immense, elle compte plus de 16 millions d'habitants, il faut donc faire un choix sur les endroits de Joburg à visiter. On zappe donc downtown et ses buildings pour se plonger dans la période de l'appartheid.

 

Notre première étape est la visite du musée de l'apartheid. Nous prenons nos tickets « White » et « Non-White » avec des entrées distinctes. Nous pénétrons dans un couloir avec les cartes d'identité des « Non-White » affichées, nous découvrons des salles très contemporaines dont les murs sont tapissés de citations. Nous sommes un peu décontenancés ... Mais la visite est bien faite et les émotions montent crescendo : la vie dans Soweto avec de magnifiques photos en Noir & Blanc, l'époque des tortures, les émeutes et la vie à cette époque dans le reste du monde. Le premier homme sur la Lune, les Beatles ... Je ne sais comment l'exprimer mais ce contraste met mal à l'aise. Pendant que le monde était en pleine révolution culturelle, technologique et sociale, en Afrique du Sud la discrimination raciale réduisait des gens à vivre dans des ghettos. Nous sommes restés 2h30 ici, mais je pense que qu'il faut beaucoup plus de temps pour tout voir ... A noter que sur le flyer donné avec les tickets d'entrée il y a quelques astuces pour visiter le musée en 1h., 2h. voire plus ... Pour ma part je n'ai lu cette info qu'une fois rentrée à la maison ;-)

 

Retour sous le soleil de Joburg et direction Soweto le quartier à ne pas manquer. Jabu nous explique la vie dans des hommes dans les Hostels, la construction des maisons auxquelles on rajoute des pièces au fur et à mesure que la famille s'agrandit, la modernisation du township ... Quand on pénètre dans ce quartier on retrouve toute l'atmosphère dégagée par les photos affichées au musée de l'apartheid. Nous sommes passés dans un autre monde qui ne semble pas avoir bougé depuis cette triste période même si l'immense hopital, le campus universitaire et les supermarchés prouvent que les choses ont évolué.

 

On continue par la visite de la maison de Nelson Mandela et la place où se dresse le mémorial Hector Pieterson qui retrace la triste histoire des étudiants s’étant soulevés contre les forces de l’ordre dans les années 70. La photo de cette jeune fille de 16 ans qui tient dans ses bras son frère de 12 ans mort sous les balles de la police a fait le tour de la planète. C'est elle qui est à l'origine de la prise de conscience du reste du monde de ce qui se passait ici. C'est très émouvant de revivre une partie de cette histoire et de la partager avec des personnes qui l'ont vécue, car il ne faut pas oublier que ce n'est pas si loin.

 

On termine notre journée en passant au pied du stade de foot près duquel se dresse un bidonville ... tout n'est pas encore réglé ...  Jabu nous pose à l'aéroport pour notre vol Johannesbourg > Paris : 19h50 / 5h45 ( 1). Cette fois, pas de grève ! Nous repartons de ce continent avec une autre image de l'Afrique du Sud. J'avais bien préparé notre itinéraire, j'avais imaginé beaucoup de choses mais pas ce que nous avons vécu.

Dimanche 17/11 - Arrivée à Genève

Dans l'avion je relis mon livre sur l'Afrique du Sud : maintenant tout me parle différemment. L'hôtesse me demande si notre voyage nous a plu, on discute un moment. Elle revient plus tard pour le repas, elle me propose du Champagne (elle m'a reconnue !) ... bonne idée pour terminer un voyage magnifique et se détendre pour un vol de 10h. Je me réveille sur les Côtes de la Méditerranée ... après son service l'hôtesse revient papoter. Elle nous raconte quelques anecdotes de 10000 ... je savoure ses paroles ;-) Je suis tellement prise par ses histoires que je me rends à peine compte que nous avons atterri. Nous continuons la conversation, les 520 passagers ont débarqué, nous faisons la fermeture de l'avion !!! Dernier vol jusqu'à Genève, nous retrouvons le froid, la grisaille et la pluie mais dans la tête j'ai encore le soleil et les couleurs de l'Afrique.

 

 

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Mon Bilan :

 

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• L'accueil exceptionnel des Sud Africains,
• Les logements de charme enfouis dans la nature,
• La diversité des paysages,
• Chercher les animaux dans les parcs,
• La sérénité de notre croisière sur le Zambèze,
• Le grondement assourdissant des Chutes Victoria.
• Les couleurs du Zimbabwe
• La vie très bon marché en ADS !
• L'amende de 500 ZAR pour excès de vitesse ...
• L'état des routes au Swaziland (et dans certains Lodges),
• Le léopard qui n'a pas voulu montrer le bout de son museau
• Les conditions météo à Sodwana !
• La grève de SAA qui nous a laissé en plan au Zimbabwé.

Budget (15 jours, 2 personnes) :

Vols : 3000 €

Hébergement : 1700 €

Transports : 350 €

Activités : 1665 €

Repas : 370 €

- Vol Genève > Johannesbourg
Vol Durban > Joburg,
Vol JNB > Victoria Fall
Achat billet suite grève !

- Lodges de charme et guests houses

- Location voiture,
Essence : 1€/litre.

- Entrées dans les parcs
Game drive
10 plongées,
Dîner croisière,
Entrée à Victoria Falls
Survol en hélicoptère,
Visite Johannesbourg

- Prix moyen d'un repas : moins de 10€ / pers.

 

Commentaires : un voyage sur mesure facile à organiser en solo et qui permet une économie substantielle de +/- 20%.
La vie en Afrique du Sud est environ 30% moins chère qu'en France.
Une escale au Zimbawé est un point de dépense important : tous les prix sont en $ et les activités font vite grimper la facture !

 

... Fin du récit ...

Titre h1 : info sur la région

Titre h2 : détail de la journée

Titre h4 : mes impressions personnelles

Titre h5 : mon coup de coeur pour ...
Titre h6 : information sur la région traversée

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Paragraphe span

 

Titre h1



04/12/2019
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