Plongée Niveau 3
En cette année 2020 où toutes nos perspectives se heurtent systématiquement à ce fichu virus j'ai réussi à trouver une fenêtre de tir pour aller passer mon Niveau 3 de plongée. Je troque mon masque chirurgical contre mon masque de plongée et je file à Saint-P'Hyères plongée pour cette formation courte mais intense !
Dimanche 18 Octobre
Départ pour Hyères
Ce matin je cours dans tous les sens : remplir le frigo, m'occuper du linge, préparer quelques repas pour la semaine ... je vérifie mes bagages : palmes, masque et ordi de plongée. Je suis prête pour 8 jours de plongée à Hyères. Le camping m'a envoyé le code d'accès et mon numéro de bungalow, donc pas de stress avec un horaire butoir.
J'arrive vers 19h. dans un camping désert (ça me convient !). Je m'installe dans ma bulle, je prépare mes affaires pour le lendemain, je me sens prête pour attaquer cette semaine.
Lundi 19 Octobre
Remise en Palmes
Il fait frais ce matin quand je sors du bungalow et ça sent plus la journée de ski que de plongée ! Mais bon, ce n'est pas le moment de trop réfléchir : j'ai rendez-vous à 8 heures au Club de plongée. Je retrouve toute l'équipe et fais la connaissance avec Sabine (monitrice à Annecy Plongée) et Flora (pisteur à Avoriaz qui est venue passer son Niveau 4). Je me sens comme à la maison (c'est l'avantage de connaitre le fonctionnement du Club !) : je récupère mon équipement, je me prépare et je grimpe dans le bateau.
Je suis surprise de voir autant de monde en cette saison : les 2 embarcations (le Jako et le Saint P'Hyères) sont de sortie. Un groupe pour le Cap des Mèdes et un autre pour le Grec. J'apprends que je fais partie de ceux qui vont plonger sur l'épave ... Une remise en palmes à 40 mètres, c'est bien la 1ère fois que ça m'arrive !
C'est Gaël qui nous accompagne sur cette exploration, un moniteur de luxe pour débuter cette formation. Son truc à lui, c'est plutôt les plongées extrêmes sous glace ou à -172m (oui il n'y a pas d'erreur). Il collabore avec des scientifiques pour faire des prélèvements à grande profondeur. Autant vous dire que, pour lui, une plongée à 40 mètres correspond à un baptême pour le plongeur lambda.
Nous sommes une palanquée de 4 : Julien, Leslie (N3) et Julie la propriétaire du camping qui passe son N2. Nous basculons dans les profondeurs avec un arrêt en douceur sur le haut de l'épave. J'ai retenu les conseils de mes précédentes plongées et je maitrise parfaitement ma stabilisation. On se balade gentiment au milieu des bans de Sars et des gorgones. Cette épave est toujours aussi fascinante mais je reste concentrée pour ne pas me laisser emporter par la narcose.
31 minutes plus tard nous remontons sur le bateau et les sourires sur les visages reflètent le bonheur de cette exploration. Gaël me complimente sur ma stabilité : me voilà en confiance pour la suite.
Après un déjeuner express, nous reprenons la mer pour le Cap des Mèdes avec nos 1ers exercices de remontée assistée. Arrrgggh ces remontées assistées c'est vraiment le cauchemar des plongeurs en formation ! Gaël nous briefe clairement : stabilisation, décollage et remontée. On se pose à 19 mètres (pour les 20 mètres, il faut creuser dans le sable !) et on commence la pratique. Alors, pour la stabilisation et le décollage c'est OK, mais je m'emballe sur la remontée ... je suis prise dans mes bulles, je sais que je suis trop rapide mais je me laisse embarquer ...
Après 3 montées / descentes, on rentre au bercail. Je suis complètement vidée et quand Frank m'appelle à 20h. je suis déjà perdue dans les bras de Morphée !
Mardi 20 Octobre
Remontées Infernales !
Ce matin nous devions passer la journée à Port-Cros, mais Mika m'annonce que je pars sur Le Donator (encore une belle épave !). Normalement j'aurais dû sauter de joie mais je sais déjà que je n'aurais pas le temps d'en profiter. Et je ne me trompe pas. Après une descente rapide à 40 mètres, j'ai à peine le temps d'apercevoir le haut de l'épave que Gaël me donne le signal pour une remontée assistée. Et c'est parti pour une ascension jusqu'à 5 mètres de la surface avant de recommencer 2 fois.
Le Donator est une référence en matière d’épave en Méditerranée. L’épave est vaste et bien conservée. Elle repose bien droite sur un fond de sable. La poupe se situe à 51 mètres tandis que la proue se trouve à 48 mètres. Lors de la descente il est intéressant de faire une petite halte vers 20-25 mètres afin d’admirer le bateau dans son ensemble. Celle-ci pouvait auparavant être effectuée auprès du mât remontant à 25 mètres de la surface, au sommet duquel des nuées de poissons se trouvaient. Malheureusement depuis janvier 2000, cet emblème du Donator est tombé sur bâbord, laissant juste un bout de quelques mètres. Faire le tour entier du cargo en une seule fois est possible en l'absence de courant, mais peu conseillé si l’on veut admirer les détails du navire. En fait 2 ou 3 plongées permettent de vraiment connaître l’épave.
On peut commencer la plongée par l’hélice et le safran qui sont les parties les plus profondes du cargo à 51 mètres. L’hélice est énorme et donne une idée de la puissance qu’il fallait pour déplacer le navire et ses 1698 tonneaux. En remontant sur la proue, on peut admirer la grande barre à roue. Juste derrière le château arrière se trouve une hélice de rechange.
En direction de l’avant, on survole le pont qui est à 40 mètres. Celui-ci n’existe plus, il n’en reste que les traverses. On peut pénétrer avec prudence dans la cale arrière pour admirer la partie moteur à 44 mètres et les cuves qui contenaient le vin. Continuant toujours vers l’avant on passe à travers les coursives des superstructures à 36 mètres ou plutôt le bardage qui en subsiste. De chaque côté du bâtiment les porte-manteaux se dressent vers la surface. Au centre des superstructures, on peut voir l’embase de la cheminée disparue lors du naufrage. Il est amusant de contempler la cuisine, petite pièce où 2 plongeurs maximum peuvent rentrer pour voir les fourneaux. En ressortant de celle-ci côté tribord, un trou, dans lequel un seul plongeur à la fois peut se glisser, permet d’accéder à la cale centrale, et ensuite de ressortir à proximité du mât.
Cet après-midi, nous nous amarrons au Sec des Langoustiers ce qui me permet de profiter d'une relative accalmie. Après 2 remontées de 30 mètres, je prends le rôle de guide de palanquée avec un équipier (Gaël) très indiscipliné. Au passage il n'oublie pas de me montrer une murène chocolat blottie dans une faille avec un congre.
Fin de plongée : mon ordi ne m'indique plus les paliers de sécurité. Avec mes remontées trop rapides du matin il s'est mis en mode sécurité et s'est transformé en simple profondimètre. Heureusement cela n'échappe pas à l'expertise de Michel qui me remet tous les paramètres originels. Cet incident me fait prendre conscience que je dois vraiment mieux maitriser ces remontées. On le sait, ce qui est dangereux dans cette activité c'est l'accident de décompression du à une remontée mal gérée.
Ce soir, je rêve encore de remontées infernales avant de sombrer dans le sommeil.
Mercredi 21 Octobre
Journée à Port-Cros
Cette fois c'est sûr je vais à Port-Cros ! Hier en fin de journée, Julie a mis fin à sa formation N2 (les conditions météo de ce mois d'octobre ont eu raison de sa motivation !). Il faut dire qu'en plongée le vent est signe de mauvais temps plus que la pluie et ce matin nous ne sommes pas épargnés. L'accès à La Gabinière est franchement sportif avec des vagues atteignant jusqu'à 4 mètres ! Quand le bateau s'arrête c'est encore pire avec cette houle qui donne des hauts le coeur. Je tente de résister au petit déjeuner qui ne demande qu'à remonter mais les éléments sont plus forts et je me vide avant même de pouvoir m'équiper.
Allez, je me remets en ordre de marche : je vérifie mon matériel et je bascule dans cette mer agitée. A 30 mètres, on est au calme. On recommence nos exercices et je constate que je suis de plus en plus à l'aise. Je commence à bien maitriser ma vitesse : je me laisse monter gentiment jusqu'à 25 mètres puis je gère tranquillement les purges jusqu'à 5 mètres. La Gabinière est le territoire des Mérous et des Barracudas mais je vous avoue que j'y fais à peine attention.
Midi on fait une pause au restaurant, l'occasion de mieux connaitre les autres plongeurs. J'aime bien cette ambiance où on refait nos plongées, on échange nos expériences et on raconte nos anecdotes. Le monde de la plongée ça ressemble un peu au monde des motards : on vit chacun ses émotions dans sa bulle qu'on a hâte de partager dès qu'on enlève le masque ou le casque.
Cap de la Galère : avec un nom pareil on n'aurait pas trop envie de se mettre à l'eau mais ce qui se passe en dessous ne reflète le nom de ce site. Pour la 1ère fois Gaël me félicite pour mes remontées et la balade peut commencer : Chapons, bans de Barracudas, Corbs, Mostelles ... enfin depuis le début de cette semaine j'ai l'impression de profiter pleinement de notre balade aquatique.
En cette fin de journée, Mika m'annonce que mes plongées techniques sont validées. Reste à plonger en autonomie et à réaliser une immersion à +/- 50 mètres pour finaliser le cursus pratique.
Jeudi 22 Octobre
Anniversaire Aquatique
52 ans aujourd'hui et, comme cadeau, ma 1ère plongée autonome au-delà des 20 mètres (limite que je ne peux dépasser sans moniteur avec mon N2). Nous faisons notre mise à l'eau au Cap de la Jeaune Garde où un ban de barracudas nous souhaite la bienvenue. Nous dérivons pendant 44 minutes de faille en faille à chatouiller les murènes et observer les Flabellines qui pondent leurs oeufs. (Gaël me les avait montrées et m'avait donné quelques explications qui m'ont permis de mieux apprécier cette petite limace mauve).
Le retour sur la terre ferme fait du bien. Compte-tenu des conditions météo Mika nous propose un break pour cet après-midi et après 7 plongées consécutives à faire le yoyo dans l'eau j'apprécie ce temps de repos. Je prends le temps de ne rien faire, je réponds aux nombreux messages reçus pour mon anniversaire, je reçois quelques appels et je me rends compte qu'ici je me suis installée dans une bulle.
J'ai oublié la période morose que nous vivons, oublié les distanciations sociales, oublié le port du masque (à part celui de plongée bien-sûr), oublié ce maudit virus qui nous gâche la vie. Cet après-midi, je me balade sur la plage et je reste hypnotisée par les kite-surfers et les véliplanchistes qui évoluent sur une mer agitée. Je profite de cet air iodé, des embruns et du bonheur d'être presque seule sur cette bande de sable. Ce soir JF et Frank viendront me sortir de cette solitude appréciée (Val Covid+ a préféré s'isoler dans nos montagnes).
Vers 22h. les garçons débarquent avec quelques friandises et un gâteau d'anniversaire préparé par Val. Je souffle les bougies et on partage un verre de rosé avant une bonne nuit de sommeil.
Vendredi 23 Octobre
Grec pluvieux ... Grec (mal)heureux !
Ce matin nous nous réveillons sous la pluie. Mais comme je vous l'ai dit plus haut, le mauvais temps en plongée ce n'est pas la pluie mais le vent ! Au programme de la matinée, une plongée sur Le Grec (belle remise en eau pour JF et Frank). Pour ma part ça sera une plongée en semi-autonomie avec Gaël et 2 autres plongeurs.
La plongée sur épave est une plongée en U : on descend à fond, on explore jusqu'à 15mn max et on remonte en sécurité. La mer est encore forte ce matin et il faut faire vite pour récupérer le bout et s'immerger. Malheureusement un des plongeurs descend si lentement que nous mettrons près de 5mn pour atteindre l'épave (ce qui nous ampute 1/3 de la plongée !). C'est frustrant mais en plongée on part ensemble et on remonte ensemble. Cela n'enlève rien à la beauté de ce site même si ça ressemble plus à une balade expresse qu'à une véritable exploration.
Le Grec est en deux morceaux, très espacés. La descente se fait en pleine eau.
La visite peut débuter par la poupe et notamment par l’hélice à 47 mètres (partie la plus profonde de l’épave).
Ensuite on remonte sur la dunette à 40 m qui comme on le voit sur le schéma est recouverte d’une sorte de bardage. Juste après on tombe sur l’écoutille qui est ouverte, et permet de descendre dans la cale (vide , sans grand intérêt). En ressortant, un petit arrêt s'impose pour contempler l'énorme treuil du Grec.
Progressant vers la cassure on arrive sur les superstructures des cabines et des salons dans lesquels on peut pénétrer.
Les coursives à 35 m sont absolument somptueuses, elles vous conduiront sur la cheminée (abîmée et de taille respectable). On arrive ensuite à la cassure qui permet de pénétrer dans l’épave, en gardant toujours à l’esprit les risques que cela peut comporter.
La proue (47 mètres de profondeur) est distante de 60-80 mètres en direction du nord de la poupe. Le mât est couché sur bâbord. Cette partie hormis la faune qui y vit ne revêt pas un très grand intérêt. La visite de la totalité de l’épave est possible mais dépendra principalement des conditions de courant, de l’entraînement des plongeurs et de la réserve d’air à disposition.
Le courant peut-être très fort sur ce site.
JF qui a été brassé le matin fait l'impasse sur la plongée de l'après-midi. Je pars donc avec Frank pour une immersion qui nous emmène du Sec du Gendarme au Cap des Mèdes (à la boussole) où nous retrouvons le 2nd bateau de plongée. Le Cap des Mèdes c'est le lieu idéal pour les baptêmes et on se retrouve avec une nuée de plongeurs autour de nous. Je croise Mich qui tente de stabiliser une nana et des palmes qui s'agitent dans tous les sens. Fin de plongée, de retour sur le bateau on se délecte du spectacle de ce groupe de Suisses qui découvre les joies de la plongée en famille. On se croirait en Égypte en haute saison
Sur terre, nous venons d'apprendre la mise en place d'un couvre-feu sur tout le sud-est. C'est le dernier soir pour profiter pleinement d'un repas au restaurant. Au menu : encornets farcis et rizoto. C'est quand même galère ces mesures qui évoluent constamment et cette incertitude perpétuelle commence sérieusement à entamer le moral de ceux qui travaillent.
Samedi 24 Octobre
Un Donator qui vaut de l'Or !
Bon, je vais aller droit au but : ce matin j'ai vécu une plongée de folie ! Pourtant la matinée n'avait pas si bien commencé. Après une navigation d'1 heure sur une mer très agitée, nous constatons que la bouée sensée tenir le bout qui mène jusqu'à l'épave est à 4 mètre sous l'eau. Entre Mich et Mika le ton monte sur la manière de raccorder un bout à un pare-battage, s'équiper sur le bateau relève du combat et Mika s'agace de voir la 1ère palanquée qui ne s'immerge pas correctement. Pour ma part, je n'entends plus les instructions : je pars seule ou pas ? Je me sens tendue ... 1, 2, 3 GO ! Je ne me pose plus de questions, je bascule en même temps qu'une autre palanquée, je reçois des coups de palmes dans le visage, j'entends hurler, je nage jusqu'au bout où je rejoints Michel et on attaque notre descente sans attendre. Je reprends le contrôle de ma respiration et je me concentre sur la suite.
À 10 mètres, on double la 1ère palanquée dont un des plongeurs a fait un essoufflement. On demande si ça va et on trace notre chemin. Je gonfle ma stab, je me pose doucement sur l'épave, je regarde Mich. : tout est OK on peut y aller. Il y a un peu de courant et on continue notre descente pour récupérer des eaux plus calmes. C'est là que la palme de Mich. se détache : je lui fais signe que je gère, je m'assois tranquillement, je remets le système de fermeture en place et je lui dis qu'on peut continuer.
On s'enfonce gentiment jusqu'à 49 mètres et c'est là que le spectacle commence : un ban d'un centaine de Sérioles nous encercle et tourbillonne autour de nous. Je les vois à quelques centimètres de moi, j'hallucine. Mich me demande s'il est bourré ... je lui fais signe que oui et je me marre. Nous sommes en pleine euphorie, je m'allonge sur le sable, je savoure cette ivresse à peine contrôlée ... c'est juste magique et on profite pleinement de ces minutes de grâce.
Pourtant il ne faut pas oublier nos paramètres de plongée. On se reprend. Mich me fait signe que ça va moyen : le signal d'une nouvelle remontée assistée. Je me stabilise, attrape son gilet, lui indique la remontée ... et comme si la magie continuait d'opérer j'exécute la remontée parfaite ! Tout me parait si facile maintenant ... Mich me fait signe que c'est nickel, me fait comprendre que l'exercice est fini : je viens de valider mon Niveau 3.
Autant vous dire que la remontée sur le bateau se fait dans l'exaltation la plus totale et nos sourires contrastent avec ceux qui ont eu une plongée écourtée et même interrompue. Je ne prête pas attention à la petite réflexion amère du couple qui a du mettre fin à sa plongée à cause d'oreilles qui ne sont pas passées.
Je reste sur l'image de ce ruban argenté qui s'est enroulé autour de nous pendant quelques minutes et qui restera à jamais gravé dans ma mémoire, un vrai bouquet final pour fêter la fin de ma formation. Mich me verse des flots de compliments. J'ai oublié cette mise en eau houleuse et la tension de la matinée. Je rentre au Club avec un sourire accroché jusqu'en haut de mes oreilles.
D’une taille maximale de 80 kg pour prés de 2m00, la sériole est un poisson reconnaissable par son dos gris bleu avec des reflets violacés et son ventre blanc argent. Jeunes, elles vivent en banc puis, en grandissant, elles ont tendance à chasser seule ou en couple. Les sérioles se rapprochent des côtes du printemps à l’automne. Elles apprécient particulièrement les hauts-fonds (nommés aussi secs) ainsi que les cassures en face des avancées maritimes.
Cette espèce vivant en pleine eau dans des fonds compris entre 20 et 100 mètres peut être qualifiée de pélagique côtière. Si les jeunes sérioles chassent en meute en encerclant un banc, les plus grosses devenues solitaires utilisent une stratégie de chasse plus particulière. En effet, ces dernières utilisent leur vitesse en poursuivant leurs proies du large jusqu’à les acculer à la côte. Il peut s’agir de mulet, de sévereaux, d’orphies ou encore de bonites. On peut ainsi voir les sérioles effectuer ce type de raid éclair très impressionnant de juin jusqu’en octobre. Durant cette période, elles profitent alors de la forte concentration de poissons fourrage de belle taille se trouvant à proximité des cotes.
Ce sont des chasseurs sous-marins qui rapportent des histoires de pêche terrifique. La sériole est curieuse et vient facilement à l'agachon, c'est aussi un poisson athlète qui peut entraîner un chasseur sous l'eau et le noyer... Il faut être très prudent et très expérimenté pour tirer une grosse sériole
Cet après-midi, la mer est de + en + agitée et Pedro décide de nous emmener sur le Ferrando une épave située à quelques dizaines de minutes de navigation dans la rade de Hyères. La carcasse qui repose à 26m de fond est une niche à murènes et à congres. Avec JF on commence à avoir froid et au bout de 35mn on fait une remontée très sportive sur le bateau. C'est vrai que le vent est une sacrée galère en plongée.
L’épave du Ferrando est disloquée, et il est difficile de reconnaître les différentes parties de ce charbonnier. La poupe est identifiable par le gouvernail qui y est toujours accroché. L’hélice quant à elle a disparu. En direction de la proue il faut se méfier des restes de filets et autres câbles qui tendent vers la surface. L’ensemble des superstructures du Ferrando s’est effondré sur tribord en un tas de ferraille informe.
Le pont n’est plus visible. La cargaison de charbon, comme les briques sur l’Espingole, est toujours présente, étalée des deux côtés de l’épave. A l’avant les ancres et treuils ont disparus. Peut-être sont-ils encore sous les tôles ?
Ce soir j'ai invité Michel à partager une verre avec nous pour arroser mon N3. Notre soirée se termine au restau du camping ... demain nous sortirons de cette bulle pour retrouver une actualité moins gaie alors on profite de ces derniers instants.
Dimanche 25 Octobre
Le Donator encore ...
Et voilà c'est la fin. Compte-tenu du couvre-feu, nous sommes obligés d'écourter notre week-end, il nous reste donc une matinée pour profiter du soleil Varois. Mika me valide ma carte CMAS pour que je puisse profiter de cette dernière plongée sur Le Donator avec Frank et JF.
Ce matin, la mer n'a jamais été aussi calme et le soleil chauffe bien nos combinaisons. Avant d'arriver sur le site François et Flora doivent valider quelques épreuves pour leur Niveau 4. Nous sommes donc tous sur le bateau à les encourager (800 mètres à nager capelé, apnée à 10 mètres et 2 remontées assistées à 25m). L'ambiance est détendue pour une mise à l'eau en douceur.
On se rejoint à 3m. pour faire le check et c'est parti pour une balade à 45 mètres. On vole de cale en cale et de coursive en coursive. Pas de ban de sérioles ce matin mais la magie est toujours présente. 16mn de plongée, on remonte lentement. Avec toutes les plongées de cette semaine j'ai 12mn de palier et 12mn à attendre proche de la surface c'est looooong !
On range le matériel, on se dit à l'année prochaine en espérant que d'ici là nous ayons retrouvé une vie plus normale. Au retour à la maison il me reste à valider la théorie pour avoir l'équivalence SSI ...
Moins d'une semaine après notre retour, la France est de nouveau confinée. Bye bye notre projet de voyage au Mexique ... Il ne me reste plus que ces images pour tenter de supporter ce qui devient insupportable.
Cette semaine a été une vraie bulle de décompression malgrè l'intensité de la formation. Je suis restée concentrée sur ma technique et, grâce à des moniteurs de luxe, je sens que j'ai passé un cap dans ma manière de gérer mes plongées. Le responsable d'un club de plongée rencontré en septembre m'avait certifié la qualité des cours du Club et je confirme. Pas de place à "l'à peu près". Gaël et Mich ont été exigeants et je ne peux que les remercier. Maintenant je suis plongeur autonome jusqu'à 60 mètres, de quoi ouvrir un peu plus mon terrain de plongée.
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