Voyailes

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Au Pied du Mur ... de Berlin

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Du 18 au 20 Novembre 2024

- Vol Genève / Berlin (7:20 - 9:05)

Personne sur l'autoroute, personne à l'aéroport, personne aux contrôles de sécurité ... Nous aurions pu dormir 1/2 heure de plus ce matin ! Nous flânons un peu dans les boutiques avant de rejoindre notre porte d'embarquement qui se trouve au fin fond de l'aéroport.

Le temps d'observer une femme qui vient de se faire refouler pour son vol de Lisbonne et c'est déjà à notre tour d'embarquer. Je rentre la première dans l'avion : s'il n'y avait pas eu cet homme menotté assis dans le fond, j'aurais pu croire que j'arrivais dans un jet privé !

 

Nous décollons à l'heure avec un magnifique lever de soleil sur les Alpes et arrivons 10 minutes en avance sous la grisaille de Berlin. Nous prenons nos tickets pour le train et filons jusqu'à Ostbahnof la station la plus proche d'East Side Gallery.

Il y a une multitude de transports en commun à Berlin. Pour ne pas perdre trop de temps à chercher j'ai chargé l'application BVG. Pour les tickets, il y a 3 zones : ABC et l'aéroport se trouve en zone C. Nous prenons 4 tickets (2 A/R), à 15 € (les 4) au lieu de 17,6 € en les prenant à l'unité.

 

  D' East Side Gallery à Berlin Mitte  

Comme depuis le début de la journée, nous avons l'impression d'être quasi seuls. En quelques minutes nous arrivons devant un des symboles de Berlin : l'East Side Gallery.

East Side Gallery, la plus grande galerie d’art à ciel ouvert au monde

Lorsque le célèbre mur de Berlin a été abattu, 1 300 mètres le long de la rivière Spree ont été laissés intacts pour être transformés en toile . Ainsi, des artistes du monde entier sont venus à Berlin pour laisser leur empreinte à un moment si important de l’histoire contemporaine. Curieusement, c’est la section du mur de Berlin la mieux conservée . Peint de haut en bas, mais bien conservé. À travers leurs peintures, les artistes ont tenté d’exprimer leurs protestations et leurs messages comme un rappel d’un moment historique aussi transcendant.

Sur notre gauche l'imposant immeuble vitré de Mercedes, sur notre droite la rivière Spree qui s'écoule sur plus de 20 km à travers Berlin et, au milieu, cette ligne de démarcation qui a divisé la ville pendant 28 ans. Nous prenons le temps de contempler les oeuvres ... et de photographier les plus célèbres. La fameuse Trabant qui semble sortir du Mur ou le célèbre baiser de Brejnev et Honeker. Ici, les murailles de béton sont devenues des toiles monumentales.

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L'Oberbaumbrücke : Symbole de la réunification

L'Oberbaumbrücke est un pont à deux étages de 1885, qui relie deux quartiers séparés par la Spree, Kreuzberg et Friedrichshain. Le trafic routier emprunte le niveau inférieur, le métro le niveau supérieur. Il a été construit à l’emplacement d’un pont en bois datant de 1724. La construction d’une voie ferrée nécessita un pont en béton de sept arches, au décor de granit et de briques. L'Oberbaumbrücke se distingue par ses tourelles pseudo-médiévales qui évoquent ponts et tours d’octroi.

En traversant le pont Oberbaum nous passons de Berlin Est à Berlin Ouest et entrons dans le quartier bohème de Kreuzberg. Bon, quand on lit des blogs on a l'impression que c'est l'endroit qu'il faut visiter à Berlin. Pour nous, c'est plutôt le quartier qu'on a envie de traverser au plus vite. Oui, on sent bien qu'il y a une atmosphère d'artistes ici, mais la saleté des trottoirs, les bâtiments en ruine et ces grandes barres d'immeubles aux façades sombres ne nous ont pas franchement convaincus ...

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Heureusement, à Berlin, il suffit de traverser la rue pour trouver une atmosphère tout à fait différente. C'est vraiment une ville de contrastes. Nous traversons à nouveau un pont pour arriver dans un joli parc bucolique entouré de jolis petits immeubles. Nous approchons du coeur historique et là, c'est un grand « Waouh ! ».

Humboldt Forum, bien qu'il soit contemporrain, est spectaculaire ! À partir de ce point nous entrons dans plus de 300 ans de monumentalité allemande.

Berliner Dom, une cathédrale qui n’en est pas une

La cathédrale de Berlin – Berliner Dom – n’en est en fait pas vraiment une, puisque l’on se situe ici en territoire protestant. C'est l’ une des icônes de la capitale germanique. Bien que son magnifique dôme vert ait été gravement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, il est de nouveau exceptionnel grâce à un grand travail de reconstruction.

 

Malgré la grisaille et ses façades monumentales ternies par la pollution, le bâtiment se dresse fièrement entre la Spree et un grand parc de verdure. C'est aussi ça qui impressionne à Berlin : la dimension des parcs ou des avenues qui donnent une impression d'espace.

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Nous continuons notre balade en traversant Bebelplatz qui résume à elle toute seule les contradictions historiques qui ont défiguré Berlin mais qui la rendent aussi si captivante. Malheureusement celle-ci est quasi inaccessible à cause de la mise en place d'un Marché de Noël.

C’est à cet endroit qu’eut lieu le premier autodafé nazi, le 10 mai 1933, où plus de 20.000 livres furent brûlés sur cette place ô combien symbolique. Aujourd’hui, une plaque transparente a été posée sur les pavées, tout au centre de la place.

Gendarmenmarkt, QG des protestants français

13 heures, nous arrivons dans l’ancien quartier français. Il est temps de se poser et de réchauffer nos organismes : depuis ce matin, nous marchons dans un froid humide renforcé par un petit vent du nord qui nous prend pas mal d'énergie. Nous trouvons une table à l'Edinger juste en face de la cathédrale française qui fait face à la cathédrale allemande.

Gendarmenmarkt, la place des gendarmes, était en effet le pré carré des Huguenots, les protestants français chassés du pays après la révocation de l’Edit de Nantes en 1685. A l’époque, la population de Berlin, décimée après la Guerre de 30 ans, avait besoin d’étoffer ses rangs et accueillit donc à bras ouverts ces protestants venus d’outre-Rhin.

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À noter que sur l'addition, il est clairement inscrit que le service n'est pas inclus et, si par malheur, vous oubliez de le rajouter, le serveur vous rappelle à l'ordre. En fonction de votre humeur, vous pouvez ajouter 5, 10 ou 20%. Dans certains endroits, quand vous réglez par carte bancaire, vous avez ce choix qui s'affiche. 

De retour dans l'atmosphère hivernale de Berlin, nous passons devant une vitrine aux couleurs très ... seventies ! Il s'agit du show-room Iconique de Volkswagen. L'entrée est libre et, dès la porte poussée, nous rajeunissons de 50 ans ! (Enfin ... surtout moi !). Au bout d'un tunnel, le fameux combi de la marque, ici et là des véhicules d'époque et des objets qui n'existent plus de nos jours. Nous passons un bon moment dans cet endroit qui réchauffe et met de bonne humeur !

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Nous rejoignons maintenant le quartier des Ambassades par une avenue qui doit être les Champs-Élysées Berlinois. L'austérité des bâtiments nous rappelle que nous sommes dans la partie Est de la capitale ... Un militant anti-Poutine se tient devant l'ambassade Russe, un homme immobile avec une pancarte se tient à côté de son vélo, un autre a installé un petit stand sur le sol. Nous ne comprenons pas un mot d'allemand, mais il est clair que c'est l'endroit des revendications.

 

Enfin, au bout de l'avenue, se dresse la fameuse porte de Brandebourg, symbole des symboles Berlinois ! Bon, on ne va pas se mentir, ce n'est pas aussi spectaculaire que ce qu'on peut imaginer mais son histoire est fascinante.

Construite au XVIIIe siècle sur le modèle de l’Acropole d’Athènes, elle est coiffée du char de la déesse de la victoire, qui fut volée par Napoléon en 1806 (puis restituée). Mais si elle est aujourd’hui devenue un symbole à Berlin, c’est parce qu’elle illustre l’absurdité du mur de Berlin mis en place en 1961. La porte de Brandebourg se situait en effet pile dans le no man’s land, c’est-à-dire la partie entre le mur officiel et le mur intérieur, et n’était donc ni à l’Est, ni à l’Ouest. Par conséquent, elle fut coincée entre deux murs pendant plus de 30 ans.

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15 heures, nous remontons jusqu'à notre hôtel en bifurquant au Lidl du coin pour quelques courses. J'ai fait l'impasse sur le petit-déjeuner à 26 € (par personne) qui me paraissait excessif. Nous faisons donc quelques achats pour le lendemain et nous sommes vraiment étonnés par les prix bon marché. On se raisonne quand même pour ne pas prendre n'importe quoi !

 

Fin de journée, nous récupérons la clé de notre studio à l'Adina Apartment Hotel Mitte (qui est vraiment très bien). Anthony s'écroule dans le lit pendant que je regarde mes photos. Un petit tour au Sauna, une pizza et nous nous endormons comme des bébés.

Mes impressions : Berlin est une ville tout en contrastes. Des grandes barres d'immeubles tristes, des trottoirs jonchés de détritus, des quartiers sans vie côtoient un centre historique monumental ! Les avenues, patrimoine de l'allemagne de l'Est sont immenses et, partout, des parcs ou des zones piétonnes. Il y a un vrai sentiment d'espace et de sérénité ambiante. La circulation est fluide, les vélos n'envahissent pas les pistes cyclables et tout parait simple. Quant au coût de la vie, il nous a semblé bien moins élevé que chez nous. Bref, malgré la météo rugueuse, on se sent bien à Berlin !

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- Une journée à Berlin ...

  Plongée dans l'Histoire Nazie  

Ce matin c'est la neige qui accompagne nos visites. Nous avions envisagé un petit footing dans un des nombreux parcs de Berlin mais ce petit vent toujours présent a eu raison de notre motivation. Nous longeons la Spree pour arriver au Reichstag que j'ai prévu de visiter.

Le Reichstag, l’histoire allemande entre quatre murs

C'est en lisant un blog que je tombe sur l'information de la visite du Reichstag. La visite est gratuite mais il est obligatoire de s'inscrire en ligne au préalable. Un peu avant 10h15, nous nous présentons devant l'algéco qui sert de réception. Nous passons les contrôles de sécurité et attendons l'ouverture des portes en groupe.

 

Le dôme est absolument magnifique ! Nous prenons un audio-guide (en français !), et montons la spirale qui nous emmène au sommet. Malgré l'horizon bouché par la neige, nous distinguons la Statue de la Victoire, l'étonnant chapiteau Sony sur Postdamer Platz, la coupole de la nouvelle synagogue et l'imposant Parc Tiergaten une ancienne réserve de chasse.

 

Á nos pieds, nous apercevons les sièges bleus du Budenstag et une exposition photos qui relate la destruction et la reconstruction du Palais. Vraiment, je vous conseille cette visite ! D'une part pour l'Histoire et, d'autre part pour la vue à 360° que vous aurez sur Berlin.

Le Palais du Reichstag est le siège du parlement de la République Fédérale d'Allemagne. Le bâtiment rénové par Norman Foster a été le théâtre des moments historiques de l'Allemagne.
Un an aprés la réunification de l’Allemagne, le 3 octobre 1990, le Bundestag – ou Diète fédérale allemande - résolut de faire du Palais du Reichstag le siège du parlement, et de Berlin, la capitale de l’Allemagne réunifiée. Après sa restauration complète par Norman Foster, le Bundestag se réunit le 19 avril 1999 dans le bâtiment historique construit par l‘architecte Paul Wallot.

La visite du Parlement est gratuite et se fait uniquement après inscription sur leur site. Les demandes peuvent être envoyées un mois à l'avance et les visites peuvent être annulées sans aucun préavis et sans aucune information ... Vous proposez les 3 dates de votre choix, et vous recevez par mail la date retenue.

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Des croix ou des symboles commémoratifs ont été érigés dès 1961 sur les lieux où des fugitifs avaient été abattus ou s’étaient mortellement blessés. C'est ce qu'on peut voir sur la deuxième photo en partant du haut à gauche.
Le Mémorial des Juifs, un cimetière de béton pour ne pas oublier

Nous quittons le Palais qui se trouve proche de la Porte de Bandebourg et du Mémorial de l'Holaucoste. Avec ce temps digne d'un vrai mois de Novembre, l'endroit prend une dimension encore plus tragique. Ces 2 711 stèles en béton brut invitent vraiment à la réflexion et au recueillement.

Le Mémorial aux juifs assassinés d'Europe constitue un des principaux lieux de mémoire de Berlin sur la Shoah. Ses stèles grises évoquent avec force l'atrocité du génocide.
Le lieu se trouve à la place d'un ancien no man’s land qui bordait autrefois le Mur, non loin de la porte de Brandebourg. Cet ensemble monumental est dédié aux victimes juives du génocide perpétré par les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Impressionnant par sa sobriété et sa couleur uniformément grise, il comporte un centre d’information situé en sous-sol et accessible par deux escaliers ou en ascenseur.

Fin de matinée nous faisons une pause réconfortante dans un bar avant d'aller déjeuner au Mall de Berlin qui abrite plus de 300 boutiques dont près de 90 restaurants ... Après le Labyrinthe de stèles grises que nous venons de traverser, le contraste est frappant. Le Mall a revêtu ses habits de Noël avec ses décorations et ses lumières chaudes. Le 3ème étage est consacré à l'alimentation : des dizaines de restaurants qui entourent des tables. Vous prenez votre commande et vous vous installez où vous voulez.

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Mais il est l'heure de rejoindre Trabi World pour notre virée insolite dans Berlin !

Trabi World

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Un « must » à faire lors d'un séjour à Berlin. 13h45, nous sommes à la réception de Trabi World. On nous invite à nous exercer à passer les vitesses de la Tranbant sur un simulateur dernière génération ! (je vous laisse voir sur la photo). Pour ma part je n'avais jamais testé les vitesses au volant, quant à Anthony, il ne savait pas que ça existait !

Trabant signifie « compagnon de route ». Plus communément appelée Trabbi, il s'agit de la voiture communiste par excellence, un petit véhicule à bas prix qui avait pratiquement tout le monopole de l’automobile en République démocratique allemande.
Les habitants de Berlin-Est pourvaient attendre plus de dix avant de recevoir leur petite Trabant. De ce fait, certains citoyens avisés qui venaient d’avoir un bébé pensaient même à inscrire leur enfant sur la liste de sorte qu'ils puissent profiter de leur voiture.

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Notre guide arrive (un peu en retard) et nous présente notre véhicule : on ne rigole plus ! On oublie toute comparaison avec nos voitures ... 2 sièges qui ressemblent à des strapontins, un tableau de bord réduit au strict minimum (phares et essuie-glaces) et zéro option bien-sûr.

 

Allez, c'est parti pour un tour dans la circulation Berlinoise. J'avance jusqu'à la sortie du parking, je m'arrête avant de m'engager et repars ... en marche arrière ! Nouvelle tentative, je recule à nouveau. Je remets le point mort, j'enclenche la vitesse et ... je suis encore en marche arrière ! À ce moment je me dis que l'après-midi va être longue ... très longue ... Anthony qui sait que son tour va arriver n'ose pas rire ...

 

La 4ème tentative est la bonne. Bien-sûr, je prends le 1er feu rouge et je prie pour repartir en marche avant. C'est bon. On s'insère dans le flot des voitures et c'est un mix de personnes qui nous prennent en photo et de voitures qui nous klaxonnent (j'avoue que le démarrage est vraiment poussif !).

À mi-parcours, c'est à Anthony de prendre le volant et je reconnais, qu'à part un feu rouge grillé pour ne pas perdre le guide, il s'en sort très bien. Il a trouvé la technique pour démarrer plus vite : accélérer à fond et lâcher l'embrayage le plus rapidement possible. Une heure plus tard, nous garons la voiture au point de départ, nous sommes vidés. C'était vraiment une expérience intéressante, mais il ne faut pas imaginer que vous profitez de la visite de la ville. Vous êtes tellement concentrés sur la conduite que vous ne voyez rien d'autre que les voitures autour de vous (pour preuve, nous n'avons même pas vu Check Point Charlie pourtant annoncé dans le talkie walkie). Le guide nous remet notre permis de conduire Trabant, nous sommes fiers de nous !

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Topographie des Terrrors, la Shoah sur l’ancien site de la Gestapo (13h10 - 13h40)

Notre guide nous conseille la visite du Musée Tabant mais on préfère celui de la Topographie de la terreur. Ce site est sans doute l'endroit plus glaçant de par la sombre histoire qu’il relate : celle de la propagande nazie et du génocide qui suivit.

Le musée a été construit sur l’ancien site de la Gestapo, la police politique du IIIe Reich. Nous sommes ici sur le sol où la Shoah fut décidée. Le musée nous renvoie en pleine figure l’horreur de la doctrine hitlérienne, photos et documents à l’appui. Arrivée d’Hitler au pouvoir, établissement d’une « communauté de race », banalisation de la Terreur, citations chocs (« Que 10 000 femmes russes meurent d’épuisement en creusant des tranchées antichar au bénéfice de l’Allemagne ne m’intéresse pas pourvu que les tranchées soient terminées », Himmler), chiffres (27 millions de personnes furent tuées en Union Soviétique), portraits de « bureaucrates criminels » (Heydrich Eichmann…), explication de la dénazification controversée de l’Allemagne de l’Ouest… De quoi en apprendre beaucoup sur les horreurs commises pendant la Seconde Guerre mondiale mais aussi sur l’avant et l’après et c’est ce qui rend ce musée incontournable : la contextualisation qu’il offre.

Là encore le musée est gratuit. En arrivant à la réception nous demandons la projection du film d'introduction en français. Puis nous chargeons l'audio-guide grâce à un QR code qui se trouve à l'entrée de l'exposition. Nous sommes immédiatement plongés dans l'époque Nazie et c'est effrayant. Je crois que tous les collégiens devraient venir ici pour prendre conscience de l'horreur de cette période et faire la parallèle avec ce qui se passe dans notre monde aujourd'hui.

 

Je ne sais pas combien de temps nous passons ici mais en sortant, nous sommes complètement déconnectés. Nous partons reprendre nos esprits sur Postdamer Platz où nous dégustons une crêpe sur un petit Marché de Noël. C'est la fin de journée, nous remontons tranquillement à notre hôtel. Quelques courses chez Lidl pour notre repas du soir, un sauna et au dodo !

Visite de la Topographie de la Terreur : en arrivant, allez au bureau d'information pour demander la projection d'un film d'introduction en Français. N'oubliez pas vos écouteurs, car l'audio-guide se charge via un QR code à l'entrée de l'exposition - certains n'en avaient pas et c'était pénible de devoir supporter la voix de leur audio-guide. Pour suivre la visite, nous avions multiplié la vitesse de lecture par 1,25 (ça permet de réduire le temps du tour).

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- Vol Berlin - Genève (18:35 / 20:20)

  Au Pied du Mur ... de Berlin  

La pluie a cessé mais ce petit vent désagréable est toujours présent. Nous avons fait notre sac, rendu les clés de notre studio et nous prenons la direction du Mémorial du Mur de Berlin à moins de 20 minutes de l'hôtel.

Le Mémorial du Mur de Berlin, la division Allemande

Le Mémorial du mur de Berlin s’étend des deux côtés de la Bernauer Straße. Une exposition en plein air a été aménagée sur le no man’s land autrefois situé à Berlin-Est. Il s’étend sur 1,4 km de long à l’emplacement de l’ancienne bande frontalière de la Bernauer Straße. La destruction violente du quotidien provoquée par la construction du mur de Berlin a laissé des traces visibles aujourd’hui encore sur cette rue.

Le bouclage total des frontières entre les secteurs de Berlin le 13 août 1961 s’invita avec une violence particulière dans le quotidien des habitants de la Bernauer Straße. Du jour au lendemain, il leur fut impossible de parcourir leurs trajets habituels. Voisins, amis et parents furent séparés. L’immeuble d’en face se trouvait dans un autre système politique. Sans y avoir été pour quoi que ce soit, et parfois contre leur volonté, les habitants de la Bernauer Straße furent les témoins et les acteurs de l’histoire de l’après-guerre à Berlin. Des personnes désespérées sautèrent de la fenêtre de leur appartement pour rejoindre Berlin-Ouest et le payèrent de leur vie. Mais la Bernauer Straße fut aussi le témoin de plusieurs fuites réussies. Le monde entier y assista, appareil photo et caméra au poing.

Après avoir parcouru une partie du site qui se situe dans le no man's land, nous allons au centre de documentation ... encore un musée passionnant et ... gratuit ! Ce Mémorial permet de mieux comprendre le contexte dans lequel le mur a été érigé et les drames qu’il a entraînés. On y découvre la vie des Berlinois à cette époque : les nombreuses tentatives d’évasion à l’Ouest (création de tunnels, saut depuis les immeubles qui servirent de mur au tout début) et montre l’absurdité de cette séparation physique et idéologique qui a déchiré Berlin pendant près de 30 ans.

 

Au dernier étage de ce musée se trouve une terrasse qui permet de visualiser le dispositif complet du mur. Le no man’s land y a été conservé dans l’intégralité de sa profondeur et donne une idée du dispositif frontalier de la fin des années 1980 : chemin de ronde, tour de contrôle, clôtures de signalisation, pylônes d’éclairage … On prend toute la mesure de l’obsession du SED, le parti au pouvoir en RDA, de contrôler ses frontières, à travers lesquelles plus de 2 millions de personnes ont tenté de s'échapper entre 1949 et 1961.

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En fin de matinée, nous quittons la tristesse du Mur pour arriver dans des rues aux façades colorées. De nouveau, l'atmosphère se métamorphose et nous arrivons dans l'un des quartiers symbole de la Renaissance Berlinoise.

Hackesche Höfe, l’énergie de la réunification de l’Allemagne (12h00 - 12h30) 

C'est un peu par hasard que nous trouvons l'entrée de Hackesche Höfe et il nous faut quelques minutes pour comprendre que « Hof » se traduit par « Cour » ... ce qui nous aide pour déambuler à travers ces 8 cours qui communiquent toutes entre elles. Tout le quartier est empreint du charme berlinois, les rues sont étroites, les maisons basses, l'ambiance chaleureuse. Il règne ici une atmosphère chic et bohême à quelques pas de Hackescher Markt une place commerçante.

Les Hackesche Höfe de Berlin sont un site classé constitué de huit arrière-cours restaurées, communicant entre elles et accessibles par un passage situé au 40 Rosenthalerstrasse. La restauration de cet ensemble classé, achevée en 1997, a été un facteur essentiel pour l’émergence après la réunification d’un des quartiers les plus vivants de Berlin. Depuis les années 90, la zone située autour des Hackesche Höfe est synonyme de la renaissance de Berlin.

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Bientôt midi. Anthony veut absolument manger dans une brasserie allemande. Pas besoin de chercher longtemps : sur cette place nous avons l'embarras du choix. On s'installe au « Restauration 1840 », un endroit à la décoration qui nous met dans l'ambiance que nous sommes venus chercher.

 

Au menu : saucisses, boulettes de viande et pommes de terre sans oublier l'immanquable apfelstrudel pour terminer avec une jolie note de douceur (et une bière pour Anthony !)

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Nous trainons un peu dans cet endroit chaleureux avant de reprendre nos visites. Direction la Nouvelle Synagogue qui est, avec le Musée juif et le mémorial de l’Holocauste, l’un des sites juifs les plus importants de Berlin. La coupole est magnifique et nous avons la chance de la voir sous le soleil !

Construite en 1866, lieu de culte juif le plus vaste d’Allemagne pouvant accueillir jusqu’à 3 200 personnes, la Nouvelle synagogue symbolisait le dynamisme de la communauté juive de Berlin. Avec 160 000 citoyens de confession juive en 1933, Berlin était le centre du Judaïsme libéral.

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Nous continuons notre balade le long de la Spree et l'Île aux Musées. C'est bientôt la fin de notre court séjour à Berlin et nous ralentissons le rythme. En 3 jours, nous avons eu le temps de voir tout ce que j'avais coché. 

 

« Berlin est pauvre mais sexy ! », c’est son ancien maire Klaus Wowereit qui l’affirmait ... et je trouve que cette phrase traduit bien ce que nous avons ressenti de la ville. Toujours le thème du contraste ! Une ville austère qui offre un climat énergique.

 

Nous atteignons la fameuse Alexanderplatz, le noeud de communication de la ville. Là encore, nous changeons d'environnement.

Alexanderplatz, ruines communistes et temple de la consommation

Cette place est surprenante. C’est une diversité de styles entre les bâtiments communistes à l'architecture rigide et les enseignes commerciales typiquement américaines. Comme souvent à côté des gares, la population y est éclectique : travailleurs pressés, SDF (il y en a beaucoup!), touristes, punks ... Nous faisons une nouvelle pause dans un bar et regardons la foule qui se presse ici. Des mendiantes se font fouiller par la police, un jeune joue du violon sous l'horloge universelle Utrania ... un vrai spectacle à ciel ouvert.

Alexanderplatz, qui tire son nom de l’empereur russe Alexandre Ier qui visita Berlin en 1805, était situé à l’est de la ville lors de la Guerre froide. Il s’agit probablement d’un des lieux les plus connus de Berlin car il abrite la Tour de la télévision (Fernsehturm), construite à la fin des années 1960 sous la RDA.  Il est d'ailleurs impossible de louper cette dernière, qui culmine à 368 mètres de haut et permettait au régime est-allemand de diffuser ses propres programmes télévisés.

16 heures, nous montons dans un train direction l'aéroport. Cette fois, c'est bien la fin de notre virée Berlinoise. Comme à l'aller, tout se passe avec fluidité. Notre atterrissage est prévu à 20h20. À 20h30, nous sommes déjà dans le hall d'arrivée de l'aéroport de Genève.

Pour résumer, je dirais qu'il faut aller à Berlin pour son Histoire. La ville n'est pas belle, mais elle dégage une véritable énergie positive. Beaucoup de musées sont gratuits ce qui permet de bien s'imprégner de son évolution. Par ailleurs, c'est un bon moyen de rester au chaud quand la météo n'est pas favorable. Nous sommes venus en Novembre, qui n'est pas le mois le plus propice pour les activités extérieures, mais qui offre l'avantage d'avoir des sites peu bondés. Nous avons eu 3 journées complètes ce qui laisse du temps pour voir tous les sites principaux. Avec une journée de plus, nous aurions pu nous rendre au château Charlottenbourg. Quand nous y étions, des Marchés de Noël étaient en train de s'ériger sur toutes les places, ce qui doit sans doute masquer une partie de l'austérité de l'architecture du bloc de l'Est.

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25/11/2024
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