Voyailes

En quelques années, Dubrovnik est devenue une des capitales tendances de l'Europe. Assiégée et bombardée par l'armée fédérale Yougoslave en 1991, cette cité médiévale a été complètement restaurée (grâce à de nombreux capitaux étrangers). Aujourd'hui, ce joyau est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Églises, monastères, cathédrale, palais de notables, demeures de pierre, fontaines, tours et forteresses composent un ensemble où se mêlent les genres architecturaux et les influences des siècles passés, roman, gothique, Renaissance, baroque etc.

Située à l'extrême sud du Pays sur la côte Dalmate, Dubrovnik est à proximité des frontières de la Bosnie-Herzégovine et du Monténégro ... ce qui offre la possibilité d' une escapade à Kotor, autre ville classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Samedi 6 Mai : Vol (Easy Jet) Genève > Dubrovnik / 12h35 > 14h20

Aujourd'hui, dans tout le territoire Suisse, il n'y avait qu'une personne qui voyageait avec un passeport perdu, déclaré volé puis retrouvé et présenté à la police des frontières ... et bien, cette personne est juste devant nous dans la file d'attente. Vraiment pas de bol !

Heureusement, la suite se passe beaucoup mieux. Je ne sais pas comment on se débrouille, mais en étant placés au milieu de l'avion on arrive en tête au contrôle des passeports. 15 mns après notre atterrissage on a changé quelques €uros en Kuna et nous voilà au comptoir du loueur pour récupérer notre jolie voiture : une Opel Karl avec toit ouvrant qui fait très «vacances».

15 heures, nous sommes sur la belle route qui nous mène à Dubrovnik. Le panorama est splendide et nous offre une vue aérienne sur les remparts de la vieille ville. Le week-end s'annonce bien !

Nous arrivons sans difficulté à notre hôtel le Valamar Dubrovnik President Hotel. L'accueil est parfait et notre chambre est magnifique. J'avais lu beaucoup d'avis mitigés sur l'hôtellerie Croate mais je dois dire que nous ne sommes pas déçus ! L'emplacement de l'hôtel en bord de mer est exceptionnel ! Depuis notre chambre nous avons vue sur les îles Élaphites. Un véritable havre de sérénité ...

Le temps de poser nos affaires et nous prenons la ligne 6 du bus qui nous permet de rejoindre la porte Pile de Dubrovnik en 15 minutes.

Ma 1^ère impression est vraiment positive ! Les remparts sont tout simplement gigantesques ... et bien plus beaux que ce que j'avais pu voir et imaginer. A l'intérieur des remparts, aucune déception ! Le charme opère immédiatement ... Ici tout est simplicité et élégance. Stradun avec ses pavés de marbre, les hôtels particuliers aux fenêtres bien alignées, les maison à l'architecture sobre, les ruelles minuscules, les escaliers trop raides, les cordes à linge, et ces toits aux tuiles (kupa) si particulières ...

Cette ambiance me plait beaucoup et Dubrovnik mérite amplement son titre de joyau de la Dalmatie. Nous terminons cette journée par un repas un peu trop arrosé, et la Grapa que nous offre le serveur n'arrange pas notre état ;-) 

Si cette ville se découvre au hasard des ruelles, voici un blog qui permet de préparer sa balade : une journée à Dubrovnik.

Dimanche 7 Mai : Dubrovnik

Rosé Croate, rosé qui tape ! Voilà ma 1^ère pensée matinale ! Juste pour vous donner un aperçu de notre forme du jour ...

Ce matin le temps est nuageux et un peu frais mais grâce à un timing parfait nous aurons échappé à quelques gouttes de pluie. Après notre petit déjeuner en terrasse (quand même), direction les remparts de Dubrovnik. Il est aux alentours de 9h15 et, à cette heure ci, la ville est encore calme.

La balade sur les remparts est sublime ! Je ne me lasse pas de la vue sur ces toits ensoleillés et de surplomber ces ruelles si étroites. Entre les pauses café et pauses photos, nous faisons le tour de la vieille ville en 1h30 ... Les cloches de 11 heures sonnent, les groupes commencent à envahir les lieux, il est temps de partir !

Nous faisons le trajet en bus sous une pluie battante qui s'arrête au moment même où nous arrivons à l'hôtel. Il n'est pas midi et, en attendant de déjeuner on profite de la piscine intérieure de l'hôtel. 20m X 10m quasiment pour nous ! Après quelques longueurs (50 pour être exacte) et une bonne douche, nous dégustons quelques plats aux saveurs Méditerranéennes au restaurant de la plage.

Pour la cuisine, nous retrouvons les influences de l'Italie toute proche sans sa finesse. A Dubrovnik, les cartes se ressemblent toutes et les prix me paraissent vraiment élevés par rapport à la qualité proposée. Nous sommes dans les standards des villes touristiques Françaises. Une entrée, un plat, une bouteille d'eau : 30 € / personne. Le café sur les remparts : presque 3 € (la vue se paye !).

Cet après-midi, nous sortons «Karl» du parking pour une virée jusqu'à Cavtat. Si la promenade du bord de mer est agréable, le village est, quant à lui, une pâle copie de Saint-Tropez. Des bars le long d'un port qui accueille quelques yachts pseudo chics ... Bref, les 2 ♥ mentionnés sur mon guide me paraissent un peu exagérés.

Après cette balade digestive, nous montons grimpons au Mont Srd (non, je n'ai pas oublié de voyelle !) qui domine Dubrovnik. Ouhlala ! Cette route m'impressionne : raide, étroite et en surplomb de la côte ... entre le manque de puissance de notre «Karl», la peur de croiser une autre voiture  et mon vertige, me voilà tendue comme une arbalette. Si j'entends une réflexion, je sors la boite à insultes !!!

Enfin, nous arrivons, et l'incroyable vue à 360° sur la baie et les montagnes me ferait presque oublier qu'il y a encore la descente à faire ... Arrggg ... ça commence bien avec un van qui m'oblige à faire une marche arrière pour le laisser passer. Allez, tout va bien.

On retrouve la belle route qui nous ramène à Babin Kuk. Le soleil brille ... je n'attends plus que le coucher du soleil pour prendre quelques photos et terminer en beauté cette journée.

Lundi 8 Mai : Dubrovnik > Trebinje (Bosnie) > Kotor (Monténégro)

8 heures ce matin, nous laissons Dubrovnik sous un ciel azur, pour rejoindre la frontière Bosniaque. Départ de la Croatie avec le sourire du douanier et arrivée en Bosnie avec un accueil digne de la Gestapo. Welcome !

Il n'y a qu'une quarantaine de kms pour arriver à Trebinje mais il faut près d'une heure de trajet. Des montagnes à perte de vue et pas un village ... les seules images de vie auront été quelques cantonniers au bord de la route et un vieillard qui traversait la route en tenant une vache.

Enfin, nous y sommes et notre 1^ère impression est d'avoir fait un bond dans une autre époque. L'époque de l'ancien bloc Soviétique pour être précis ... les bâtiments sont austères, les gens nous dévisagent et la vieille ville n'est qu'une concentration de bars.

Nous trouvons un pseudo office du tourisme pour connaitre les quelques attractions à voir : une église, un pont et une roue à eau ! Après Dubrovnik, c'est le choc. Quelques photos (pour se rappeler de ne plus revenir ici) et nous voilà repartis en direction de la frontière avec le Monténégro.

Même chose qu'à notre arrivée mais en sens inverse ... avec un agréable «Welcome» du douanier Monténégrin et 3 € de taxe pour entrer dans le pays. Il est 11 heures et il nous aura fallu 1/2 heure pour arriver dans la ville d' Herceg Novi qui, selon mon guide, mérite le détour.

Mais le pays ne semble pas encore tout à fait rôdé pour simplifier la vie des touristes et ça commence dès le parking. Il faut payer mais on ne sait pas où... même les policiers ne peuvent nous renseigner. Finalement c'est un «local» qui m'explique que les tickets s'achètent ... dans une pizzéria !

Ensuite, il faut trouver son chemin : aucun panneau vraiment explicite, d'autant que l'alphabet ici en souvent en cyrillique. L'étape suivante est donc de trouver un plan de la ville. Là encore, il faut se fier au hasard. Enfin, je trouve l'office du tourisme ... enfin c'est comme ça qu'ils l'appellent. Un algéco près du port, une nana qui parle à peine l'anglais et qui finit par me faire comprendre qu'elle n'a plus de plan de la ville.

Franchement, ça commence à être chiant !!! Allez, on grimpe les escaliers le long du fort et on se retrouve enfin dans le coeur de ville. C'est mignon mais sans charme particulier. On déjeune ... et là, enfin, je retrouve ma bonne humeur : les prix sont 2 fois moins chers qu'à Dubrovnik !

14 heures nous rejoignons l'hôtel Casa del Mare Capitano Casa del Mare Blanche ... En effet, à quelques heures du départ un mail me prévient que l'hôtel choisi initialement ne peut nous accueillir.

Le temps de poser les bagages et nous partons à la découverte des bouches du Kotor. Les sites sont assez proches les uns des autres et en moins d'1/2 journée, il y a largement le temps de s'arrêter dans les points principaux et de visiter la vieille ville de Kotor. Au final, le bilan resté mitigé.

Ici, la Méditerranée a perdu sa jolie couleur bleue et les eaux immobiles reflètent les teintes sombres des parois rocheuses. Les nuages accrochés au sommet des montagnes accentuent cette atmosphère oppressante. La construction anarchique d'hôtels, le manque d'informations dans les villes ... tout cela ressemble à un pays qui tente de saisir l'opportunité du développement touristique sans règles bien définies. Bref, il y a un potentiel qui mérite d'être valorisé.

Consulter ce site qui m'a beaucoup aidée pour la préparation de cette escapade dans les pays Balkans.

Mardi 9 mai : Budva > La péninsule de Luštica > Dubrovnik

Comme hier nous avons bouclé le programme prévu ce jour, nous modifions nos plans : direction Budva et retour par la péninsule de Luštika.

9 heures, nous quittons l'hôtel pour prendre le ferry à Kamenari (ce qui nous évite 1 bonne heure de route). Les départs se font toutes les 10 mns pour 4,50 €, et la traversée dure également une dizaine de minutes. Très rapidement, nous rejoignons Tivat, puis en moins d'une heure nous sommes déjà à Budva.

Comme un peu partout au Monténégro, peu d'informations. Par chance, nous trouvons un parking à côté de l'office du Tourisme. Les yachts, le soleil, l'architecture vénitienne, les plages ... tout semble beaucoup plus accueillant. La vieille ville aux pavés clairs se visite en moins d'une heure, mais elle donne envie de se poser pour contempler la mer ou prendre un café en terrasse.

Fin de matinée, nous reprenons la route pour la péninsule de Luštika. Après le rond-point qui indique le village de Rose, la route change. Elle devient plus étroite, se fond dans la végétation Méditerranéenne, longe la côte, traverse des petits villages puis descend vertigineusement vers le village de Rose. Je n'ai pas du tout envie de croiser quelqu'un ! La vitesse est limitée à 40 km/h., et je ne vois pas comment on peut faire des excès de vitesse ici !

Rose est un minuscule village qui marque la fin de cette route. Le plus facile pour venir ici, est de prendre un bateau depuis Herceg Novi qui se situe juste en face. Malheureusement (ou heureusement), en ce début de saison tout est fermé excepté un hôtel de luxe qui surplombe l'Adriatique. Quelques photos plus tard nous reprenons notre route en direction de la Croatie.

Ce week-end touche à sa fin, et nous profitons du temps qui nous reste pour visiter l'arrière pays. C'est dingue comme tout change d'un côté ou de l'autre des frontières. Même la végétation semble avoir choisi son camp !

En 4 jours, cela a été l'occasion d'avoir un aperçu de 3 pays complètement différents. Côté circulation, pas de danger particulier si ce n'est qu'il faut rester vigilant au Monténégro. On n'est pas à l'abri de se retrouver face à face avec une voiture en train de doubler ou de se faire couper la priorité aux rond-points. La Croatie et Dubrovnik, la perle de l'Adriatique est une belle surprise. Quant au peu de la Bosnie que nous avons vu, nous sommes déconcertés par une telle différence avec ses pays voisins ...

https://www.adriagate.com/index-fr