Voyailes

Sur les Traces des Lawrence D' Arabie

14 heures, nous quittons Wadi Mussa pour le Wadi Rum (Wadi veut dire Vallée). De nouveau nous traversons des contrées quasi désertiques avant de rejoindre la route du désert (qui porte justement bien son nom !).

La jauge d'essence commence à baisser dangereusement et pas l'ombre d'une station essence dans les parages ... Silence dans la voiture ... Heureusement en Jordanie, contrairement à chez nous, les voitures de la police sont bien visibles au bord des routes (et nous apprendrons par la suite, que pour ne pas se faire arrêter il suffit d'accélérer). En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire l'agent nous renseigne avec un grand sourire et nous faisons notre 1er plein local pour 27 JD ... ça fait rêver non ?

Quelques dos d'âne plus tard (et oui, y'en a vraiment partout), nous arrivons au Centre des Visiteurs ... désert lui aussi ! Avec beaucoup de gentillesse, un employé passe un coup de fil à Mussa notre "hébergeur" qui arrive quelques minutes plus tard. On prend nos tickets d'entrée (5 JD / pers) et Mussa m'explique que nous allons d'abord prendre le thé chez lui.

On reprend donc notre voiture et, mieux que notre GPS, nous suivons Mussa à travers les chemins de sable. C'est vrai pourquoi faire un détour par la route alors qu'on peut couper à travers ? Nous atteignons le village de Diseh où nous sommes accueillis par Sussu (une brésilienne en transit qui aide au management du camp) et par Sandrine, une routarde française de passage dans le coin ... Bien que Sussu parle un français parfait, l'anglais sera bien la langue officielle pour que Mussa puisse participer aux conversations. Le temps de prendre le nécessaire pour la nuit et nous embarquons dans un vieux Toyota pour le désert du Wadi Rum.

Après quelques kms, nous découvrons notre magnifique lieu de villégiature : quelques tentes abritées entre les dunes et les blocs rocheux. Ici, pas d'eau courante, pas d'électricité, pas de téléphone, pas d'Internet ... juste la nature ... et nous. On s'asseoit dans le sable et, au programme ce soir on a coucher de soleil sur toutes les chaînes ! Quant à Anthony, qui se sent naître une âme de berger, il ne trouve pas mieux que de vouloir rapatrier un troupeau de dromadaires ... mais c'est un métier qui ne s'improvise pas et, au final, c'est lui qui se fait ramener au bercail par le chameau. Vous voulez que je vous dise ? Il n'est pas encore prêt ...

Mussa nous a préparé un délicieux repas cuit au feu de bois, à base de chameau ... meuh non, c'est pas du chameau, c'est du poulet ! On s'en lèche les doigts. La nuit est tombée. On part s'allonger en haut de la dune pour digérer et on passe une partie de la soirée à parler du monde en comptant les étoiles filantes. Dis, ça serait pas ça le vrai bonheur ???

3 août, 6h., le réveil est magique. Nous avons sorti les lits des tentes pour nous imprégner complètement de cette atmosphère si paisible. Les montagnes commencent juste à s'illuminer, il fait bon, c'est calme ... c'est une belle journée qui démarre. Nous prenons le petit déj typique Jordanien - par contre, j'avoue que le concombre dans le thé, j'ai encore un peu de mal - puis après une douche sous un filet d'eau - ben oui, on a pris la formule "luxe" - on se prépare pour une excursion en 4x4 dans le Wadi.

Mais, ce matin c'est le moteur qui a du mal à démarrer et les garçons sont recrutés pour aider la machine à avancer ... Vroum ... et hop, c'est parti pour 4 heures dans le sable.

Nous visitons ce qui reste de la maison de Lawrence d'Arabie - pour habiter là, il faut vraiment être passionné - puis nous filons sur Umm Frooth Bridge une arche très photogénique. Bien-sûr le jeu consiste à grimper sur le dessus du pont et avec mon vertige habituel, Sussu et Sandrine comprennent vite que ce n'est pas la peine de me parler : je ne suis plus réceptive du tout ! Les photos dans la boîte, je n'aspire qu'à me retrouver sur le "sable ferme".

Après cette séance d'escalade, nous enchaînons par la descente sur les fesses puis par une course à pied dans les dunes. Si on m'avait dit que y'avait triathlon au planning, je me serais entrainée un peu plus !!! Ouf, c'est l'heure de la pause : Mussa nous installe quelques couvertures sur le sable, puis prépare le thé au feu de bois. On apprécie encore ce moment de totale pleinitude. Notre escapade dans la vie bédouine touche à sa fin. On échange nos mails, on récupère notre voiture et on reprend notre circuit en direction d'Aqaba pour un séjour plongée.

Ces quelques heures dans cet endroit ont été un pur moment de sérénité et d'insouciance que je ne peux que conseiller - même pour les aficionados de notre confort quotidien.

Plongée en Mer Rouge ← cliquez sur ce lien pour la suite de notre voyage ou → ici pour revenir à la page précédente (Pétra)

Voici les 2 liens pour réserver au Salman Zwaidh Camp (Et oui, c'est bien nous qu'on voit en photo !)

Réserver votre camp dans le Wadi Rum

Réserver le même camp sur booking.com