Voyailes

Une Journée Pharaonique à Louxor

Je ne me souviens plus de notre heure de départ de l'hôtel mais je sais que c'était bien avant le lever du soleil. On nous emmène donc à l'aéroport où nous embarquons pour un vol d'1/2h à destination de Louxor. Nous découvrons d'en haut, les rivages du Nil avec cette fameuse frontière entre la vallée fertile et le désert : on passe brusquement du vert au jaune sans aucune transition. C'est vraiment impressionnant et rien que pour ça, ça vaut le coup de casser la tirelire !

Arrivés à Louxor, nous sommes tout de suite pris en charge par notre guide qui restera également un sacré souvenir ... il faut dire qu'elle mélange les sons p et b, tr et cr (mais non, je ne me moque pas !) et que pour certaines explications (essentiellement axées sur la traduction des hyéroglyphes), c'est parfois un peu chaud. Nous avons donc abbris qu'il y avait le betit crône et le grand crône, que la salle hybostile était faite de 118 bylones démoncrant la buissance de cet embire. Suber les exblications et crès crès pon bour notre culture !

En dehors de ça, je n'ai pas trouvé d'autres mots que pharaonique pour décrire ce que nous avons vu durant toute cette journée.

7h. du mat', il doit faire près de 40° à l'ombre ... et il n'y a pas d'ombre ... nous attaquons notre circuit par la vallée des rois. En fait, nous avons le choix pour la visite de 3 tombes. En dehors de celle de Touthmosis (que je ne voulais pas louper), je ne me souviens plus des 2 autres. Par contre, je me rappelle très bien de la couleur quasi intacte des peintures murales. Quand je pense, que chez nous, en moins de 10 ans, il faut refaire les murs et que là-bas ça tient depuis plus de 3000 ans ... c'est vraiment époustouflant ! Bien-sûr, interdit de prendre des photos pour protéger au max ces oeuvres. Quant à la tombe de Touthmosis, claustrophobes s'abstenir : on descend des escaliers par une galerie très étroite qui s'enfonce dans la roche. Entre la chaleur et les odeurs de transpiration il faut s'accrocher pour ne pas rebrousser chemin. Enfin après quelques "longues" minutes de marche on arrive dans le lieu sacré où un gardien stoïque essaie de trouver un peu d'air près de son ventilo. Ca pourrait paraître décevant car il n'y a pas grand-chose à voir mais quand on a lu "La Dame du Nil" ou encore quelques classiques de Christian Jacq on se sent envahis par la splendeur de cette civilisation.

Retour à l'air libre (en vie !). Après un stop dans une boutique d'Albâtre (je ne supporte plus ces magasins à touristes !), nous visitons le Ramasseum, le temple de Louxor et Karnak. Comme je le disais plus haut, c'est absolument pharaonique. Comment ces hommes ont-ils pu, sans moyens techniques, élever ces monuments ??? Quand on voit la dimension de ces pierres, la hauteur de ces pylônes et leur état de conservation, on se sent vraiment tout petits au sens propre comme au sens figuré. Je ne sais pas ce qui m'a le plus impressionnée : l'histoire qui s'est écrite entre ces murs, la magie de ces lieux ou la grandeur de ces sites ??? Mais je n'ai qu'une chose à vous dire : "allez-y car si on peut décrire l'endroit il est difficile de retranscrire ce que l'on ressent vraiment".

Nous enchainons ces visites tranquillement, car, il y a aussi un autre avantage à venir en avion, c'est que nous sommes systématiquement à contre courant des groupes arrivés en car et qui doivent (en plus) faire leurs visites au pas de course. Quand ils partent (essouflés), nous arrivons, et vice-versa ... elle est pas belle la vie ?

Et, comme nous avons le temps nous profitons jusqu'au bout de cette merveilleuse journée en terminant par un traditionnel petit tour de felouque sur le Nil. Et là, encore une découverte ... mais pas culturelle cette fois ! Près de l'embarquadère, sont accostés ces fameux bâteaux de croisière que nous voyons si souvent dans les catalogues de voyages (et qui feraient presque rêver). Et bien, ici, nous avons en direct-live, l'envers du décor : 5 ou 6 bâteaux côte à côte dans la largeur du fleuve qu'on pourrait comparer à une barre de HLM avec sa petite fontaine chlorée à l'avant (ils appellent ça une piscine) posée sur une immense flaque de gazoil ... eh oui, le rêve s'écroule un peu ... Mais bon, il en faut pour tous les goûts et puis, ça permet à ces voyageurs d'être aux premières loges pour observer les gens du coin faire leur toilette ou laver leur linge dans cette "eau" noirâtre !!!

Pour nous, cela aura été une journée dans l'Histoire et pour une fois, je me dis qu'un jour je reviendrai dans ce pays. 

La suite : notre visite au Caire